Refuge de l'esprit, berceau de l'âme ; tel est le rêve, puissant et solennel, qui accueille en son sein la conscience lorsqu'elle s'enfuit en quête de repos. Havre de paix, loin des préoccupations triviales du quotidien, il nourrit la pensée et sertit les souvenirs. Oui, tel est le rêve, citadelle imprenable des songes et des espoirs !
La libération de la Chasse Sauvage lui a d'ailleurs rendu son importance première. Dans les bras du rêve, si l'éveil se dérobe, alors les Chasseurs doivent se trouver une autre proie ; dans les bras du rêve, si le sommeil est tissé en virtuose, c'est la vie qui triomphe et s'impose.
Les mages du sommeil et leurs confrères du rêve ont le labeur tout aussi intense que fructueux, ces temps-ci. Là où les premiers proposent des philtres de torpeur qui abrutissent les sens et endorment le corps, les seconds disposent d'une légion de rêves en bouteille dont il est impossible de forcer la conclusion. Le rêveur ne peut être éveillé avant le terme du rêve ; ainsi les nuits sont-elles sûres pour ceux qui ont les moyens de se procurer de telles potions. Et d'ordinaire, ils fonctionnent, ces merveilleux élixirs... D'ordinaire, oui.
Mais voilà, la présence de la Chasse Sauvage perturbe quelque peu le fonctionnement de la magie, qu'elle soit du Sang ou des Saisons : elle est devenue notablement plus intense, mais a perdu en précision ce qu'elle a gagné en puissance, devenant plus imprévisible, plus aléatoire. C'est ainsi qu'un lot de potions défectueuses s'est retrouvé en vente sur les étals de Lorgol et de tout le continent : ces rêves en bouteille, contaminés par l'essence de la Chasse, voient leurs effets décuplés et détournés de leur but initial.
Oh, ils fournissent des rêves, c'est sûr ; mais point de douce promenade dans le domaine de Niobé, non... À la place, le rêve se nourrit de l'essence du rêveur pour tisser un cauchemar tramé d'angoisse et de péril, ourlé de menace et de danger. Et dans ce rêve, enfermés sous l'influence du rêveur infortuné, tous ceux qui ont bu une potion issue du même chaudron se voient condamnés à errer.
À eux de trouver l'issue pour pouvoir se réveiller...
Vous avez pris la potion, malheureux innocents : vous avez cherché le refuge dans l'oubli offert par Niobé. Vous avez cherché à rêver de calme et de paix ; oui, mais voilà... La bouteille que vous avez achetée, parfois à prix d'or, contient une partie du philtre enchanté dans ce chaudron contaminé par l'influence de la Chasse Sauvage. Le mage qui l'a préparée ne pensait pas à mal, mais sa magie n'en a fait qu'à sa tête, et vous voilà captifs.
Enfermés, endormis tous ensemble chacun de votre côté, rassemblés dans le rêve de l'une de vous : c'est de l'esprit d'Aubrée Martel que le songe s'est nourri, reconstituant avec grande fidélité la Tour de la Confrérie Noire. C'est de l'expérience d'Aubrée que le rêve va s'enrichir... et au loin, une voix résonne. Celle d'un homme venu réclamer sa fille, au sein même du refuge qu'elle s'est choisi. Celle d'un homme qui est mort depuis un an déjà ; mais le rêve n'a que faire de la loi des hommes. L'une des craintes cardinales de la malheureuse infortunée est sur le point de se concrétiser.
• Il s'agit du premier rêve que vous faites après vous être endormis. (Oui, le Destin sait que le décalage horaire est fort important entre vos personnages, mais c'est magique. Voilà. )
• Vos personnages peuvent, ou pas, avoir conscience d'être dans un rêve. À vous de déterminer le degré de lucidité de votre perso ! Ils ne savent pas qu'il s'agit d'un rêve commun de prime abord, ni qu'il s'agit de celui d'Aubrée : juste qu'ils n'arrivent pas à se réveiller.
• Votre être onirique est différent de votre apparence réelle. Il peut, si vous êtes une personne positive et optimiste, globalement heureuse et satisfaite, traduire vos aspirations et vos ambitions. À l'inverse, si vous êtes plutôt négatif ou pessimiste, déprimé ou frustré, elle mettra en relief ce qui vous obsède et vous afflige. Il correspond à la manière dont vous vous voyez, ou bien à ce qui vous fait le plus peur. Vous devez bien y réfléchir, car vous ne pourrez pas modifier cette apparence tant que vous rêverez. Le Destin est à votre disposition dans le QG pour en discuter.
• Vous êtes donc dans le rêve d'Aubrée. Il se déroule dans la Tour de la Confrérie Noire. C'est elle, et elle seule, qui pourra vaincre l'ennemi représenté par son père, verbalement ou par la force, une fois que vous serez parvenus à lui. Ce tour ne sera réussi que si le vilain est vaincu. Pour l'instant, il vous poursuit, avec une cohorte de cousins et fils ; et vous êtes désarmés. Trouvez de quoi lutter pour aider Aubrée ! Il y a quelques PNJ avec vous. ATTENTION : Vous ne pouvez pas PNJiser de personnage joué.
• Quelques personnages présents peuvent influencer le rêve et le déformer pour aider Aubrée à vaincre ses démons. Il s'agit des personnages familiers du lieu : Sharyar et Victorine. En vous concentrant, vous pouvez modifier périphériquement l'environnement (créations d'objets, de couloirs...). Les autres ne peuvent pas influencer ni modifier le rêve et doivent se servir de ce qu'ils ont sous la main.
• Le Destin tente l'auto-régulation (quel crétin naïf, ce Destin, ohlàlà ). Il n'y a donc pour ce tour aucune limite de mots ni aucune restriction concernant le nombre et l'ordre de vos posts. Il tient à vous préciser très formellement que si vous abusez sur les pavés ou sur le spam de RP, des limites strictes seront posées au prochain tour. Soyez raisonnables. ATTENTION : Pour tout développement personnel entre deux participants, merci de créer un sujet de RP à part, pour ne pas envahir l'intrigue, elle n'est pas faite pour ça !
• On pense au résumé sous spoiler, petits dragonnets jolis, le Destin vous en remercie.
La pierre froide était dure sous les paumes de ses mains qui avait amorti le choc. Bien mal lui avait pris de s’immobiliser si vite après avoir passée cette porte car quelqu’un l’avait percutée. Avec l’agitation qui régnait, sa chute n’avait pas été surprenante mais elle n’en résonnait pas moins dans les fibres de ses bras douloureusement tendues. Une tension qui l’habitait depuis déjà un bon moment face aux assaillants qui les poursuivaient. Sa respiration courte et maîtrisée lui indiquaient l’urgence de la situation mais qu’en bonne guerrière formée, le sang-froid courait dans ses veines. Ni une ni deux, la jeune femme fut à nouveau debout, se dégageant jusqu’à la porte qu’ils venaient de passer pour la rabattre brutalement, son corps s’affaissant à moitié dessus tant par une légère fatigue que pour y mettre le plus de force possible. Normalement, tout le monde était passé.
- Est-ce que quelqu’un voit quelque chose pour la bloquer ?
Son exhortation s’était perdue dans la foule du petit monde présent. Toutes ses personnes… elle savait qu’elle en connaissait certains et d’autres non et que ça n’avait étrangement aucune importance. Ils avaient été réunis par la force des choses à cause de... quelque chose. Il lui était difficile de savoir exactement qui. Tout était un peu trop flou. Mais à un moment donné, il allait forcément falloir faire quelque chose. Déjà si cette porte pouvait les retenir un peu, ça ne serait pas si mal. Cet homme était accompagné de personnes qui leur voulaient aussi peu de bien.
Cette fois, Lauriane abandonna la porte et entreprit de se dégager quant un tiraillement sur sa jambe l’interrompit, lui arrachant une jolie grimace. Tiens, elle avait oublié l’écorchure qu’elle s’était faite au mollet ? Son regard glissa dessus. Ce n’était pas très profond, mais pas très joli. Seulement voilà : impossible de se rappeler comment elle se l’était faite. Tout à l’heure en tombant ? C’était peu probable. C’est à cet instant qu’elle constata comment elle était. Vêtue d’une longue robe blanche, qui fuselait son buste mais relâchait ses jambes, quoique noircie vers le bas par une crasse qui semblait avoir eu le temps de s’accumuler. Ses longs cheveux ondulés éparpillés sur ses épaules étaient dénués de tout ornement. Pas même son diadème. En fait, elle n’avait même pas le sentiment d’être une impératrice à cet instant. Mis à part cela, elle était égale à elle-même.
Trêve de tergiversation. En quelques enjambées, Lauriane rejoignit un pan de mur, un peu essoufflée, et comme l'agitation commençait à légèrement se tasser, elle en profita pour tenter une vague éclarcie.
- Quelqu'un sait qui sont ces gens qui nous poursuivent ? et pourquoi ?
Résumé :
445 mots
Lauriane n'a pas conscience de rêver et est semblable à son être réel mais dénuée de ses attributs d'impératrice. Elle ferme la porte de la salle dans laquelle ils sont arrivés et demande à quelqu'un de trouver quelque chose pour la bloquer. Elle demande ensuite si quelqu'un sait ce qu'il se passe.
Dernière édition par Lauriane de Faërie le Lun 11 Déc 2017 - 20:43, édité 2 fois
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
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Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : l'Audacia Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
« Oh non. Très bien, on se détend. » Chuchotais-je en reprenant mon calme et en prenant soin d'analyser le décor une nouvelle fois après ce qui ressemblait être une course. Ça recommençait. C'était le même endroit. La Tour Noire. Quelqu'un avait encore dû s'amuser à retourner un sablier, l'Ordre assurément. Comme si la Chasse ne suffisait pas, voilà que je me retrouvais à nouveau dans cette vie alternative sans aucun doute. Après une nouvelle inspiration pour me calmer, je constatais néanmoins quelques changements évidents : j'étais plus grand et mes mains me confirmaient que j'étais un vrai bonhomme. Je n'avais plus ce trou à la place des dents comme dans ma précédente vie alternée, je devais avoir prit suffisamment du galon pour pouvoir combler ce manque.
J'en vins à la rapide conclusion que je me trouvais quelques dizaines d'année plus tard dans cette autre vie. Je devais avoir du prestige vu la classe évidente que j'affichais dans mes vêtements ! Et lorsqu'un miroir croisa ma route dans la salle -je m'étais rué dessus-, je ne pu que glousser devant ma silhouette de rêve, méconnaissable, à un détail près cela dit : C'était trop en décalage avec l'apparence d'un assassin. Je ressemblais davantage à un membre de l'Audacia respecté sur qui les femmes se jettent au cou. Cache-oeil noir gauche compris, ceintures de cuir de ci de là et même un tricorne sur la tête.
« Qu'est ce que je suis beau. » Lâchais-je enfin dans un murmure. Pour sûr on ne devait plus me payer une femme, elles devaient payer, ces chanceuses, pour m'avoir ! D'un soupir je parvins enfin à m'arracher à mon reflet de dieu vivant, représentant digne de Mirta, pour me mettre contre un mur et méditer un peu afin de mettre le tout au clair.
Quels étaient mes derniers souvenirs ? Moi entrain de voler une flasque dans la réserve de potion de Géralt. Quelle était ma situation ? Inconnue. Une réalité alternée ou un saut dans le temps évident – j'étais destiné à être sexy, j'étais cielsombrois après tout. Qu'est ce qui se passait autour ? Des bruits de gens gueulant évident et une troupe de gens autour de moi, mes alliés ? Mes admirateurs ? Mes fidèles ? Non... j'en reconnaissais certain et ils me faisaient saigner des yeux. J'avais réuni autant de fan ? Attendaient-ils quelque chose de moi ? Mon cœur cogna dans ma poitrine à l'idée qu'ils pouvaient attendre ma parole pour agir face à... je ne savais trop quoi ! Et lorsque... l’impératrice de Faërie parla, j'en restais sans voix. Qu'est-ce qu'une femme de sa trempe faisait là ? Je ne l'avais jamais vu en vrai, mais j'étais bien conscient des portraits qui étaient diffusés de cette dernière. M'avait-elle suivi ? Quelle était notre relation dans cette trame ? Je devais donner de la valeur à ma personne, lui faire savoir ce que je savais (et qui se résumait à très peu), après tout... j'étais le personnage principal de cette scène de théâtre non ?
« Nous nous trouvons dans la Tour de la Confrérie Noire très chère. Pas de panique à avoir. »
Comme si tout était sous contrôle, la blague ! Et si cela se trouvait il s'agissait d'une autre tour ! Mais comme ça, je devais dominer l'attention sans trop passer pour un paon prêt à se faire zigouiller par les auteurs de ces voix. J'aurais pu être le premier à paniquer et je paniquais en moi-même à vrai dire, sincèrement, mais il suffisait de se montrer patient et le sablier remettrait tout en ordre – mais la Rose n'était plus ! J'attendis qu'on confirme, approuve, applaudisse mes déductions ou qu'on en rajoute une couche. Qui donc pourrait me faire de l'ombre après tout ?!
Hrp:
Tim pense qu'il est de nouveau dans la réalité alternée (quelques années plus tard) même si son apparence ne se prête pas à celle d'un assassin. Il est méconnaissable et se trouve trop méga badass. Il ressemble à un vrai pirate bourré de charme, vêtu d'un manteau rouge et d'un cache-oeil noir sur l'oeil gauche, il a même un tricorne. Yolo. o/ Il se prend au rôle en pensant tout savoir, mais ne sait finalement pas grand chose ! Il brasse du vent fort joliment.
La Confrérie Noire
Aubrée de Sombregemme
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Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Grâce de Séverac et à la Confrérie Noire Mes autres visages: Rhapsodie & Octave
Elle fait danser entre ses doigts la petite fiole, contenant cette potion étrange. Elle hésite. C’est la première qu’elle a osé se procurer. Doit-elle la boire, pour se protéger ? Qu’en penserait Lia, elle qui hait tant tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la magie ? Mais en même temps… Si elle devait mourir, cette nuit, à cause de la Chasse ? Trop de questions. Réprimant ses hésitations dans un soupir, elle dévisse le petit bouchon avant d’avaler le contenu de la fiole, et de s’endormir, prête à trouver la quiétude, au moins pour une nuit.
***
La Tour Noire. Un endroit qu’elle connaît si bien, pour l’avoir choisi. Un refuge, le seul endroit au monde où elle se sent entièrement en sûreté. Un endroit où on ne viendra jamais la chercher. Et pourtant… Elle l’a entendu comme les autres, ce cri guerrier, ce cri de rage. Son prénom, hurlé depuis un des couloirs de la Tour. Et cette voix, glaçante, pétrifiante, qu’elle reconnaîtrait entre mille. Son père.
Impossible. Il est mort.
Elle aimerait suivre sa logique. Il est mort, il y a plus d’un an. Elle le sait, elle l’a vu mourir sous les coups de Lia. Et pourtant, elle sait que c’est lui. Elle l’a entendu l’appeler ! Il est venu à elle, pour la ramener en Bellifère, à Brumecor, la marier de force et reprendre son pouvoir sur elle, jusque dans son nouveau foyer. Mais elle, elle ne le veut pas ! Alors, elle court, vite, avant qu’ils ne la rattrapent, en compagnie de dizaines d’autres personnes dont elle se moque de l’identité. Elle sait qu’elle en connaît certains – elle sait aussi que nombre d’entre eux lui sont totalement inconnus. Mais ils courent avec elle, comme si… Comme s’ils voulaient l’aider. Mais savent-ils vraiment ce qui se passe ? Elle en doute.
Elle suit le mouvement, jusqu’à entrer dans une petite pièce, comme tout le monde. Son cœur cogne fort contre sa poitrine. Ce n’était pas une bonne idée… Au mieux, il va défoncer la porte, s’emparer d’elle et repartir. Ou alors, ils vont les encercler, jusqu’à ce qu’elle se rende. Mais elle ne veut pas ! Elle aurait préféré courir, courir encore, jusqu’à les semer dans la Tour et réussir à en sortir. D’ailleurs, comment sont-ils entrés dans la Tour ? Ça n’a aucun sens. Aucun… Et Lia, où est-elle ? L’air perdu et apeuré, elle regarde autour d’elle, cherchant dans tous ces visages une réponse, une solution, la rendant encore plus vulnérable au premier regard. Elle n’en a aucunement conscience, mais son apparence a changé, Aubrée étant désormais un étonnant mélange entre une jeune adolescente et une femme accomplie. Déjà pas bien haute, elle a perdu plusieurs centimètres de hauteur, et sa poitrine est désormais absolument inexistante. Pourtant, son corps est celui d’une femme entraînée à combattre. Et son visage… Toute trace de ressemblance avec sa famille paternelle a disparu. Ne restent que les traits en communs avec sa mère, quoique beaucoup plus juvéniles. Au final, son corps n’est plus que ce qu’elle voyait à travers le miroir, avec sa haine de Bellifère, son admiration pour sa mère et ses complexes de jeune femme. Mais ça, elle n’en sait rien. Comme elle ne sait pas qu’elle rêve.
La voix d’une femme l’arrache à la contemplation de tous ces visages. Elle demande si quelqu’un sait ce qui se passe. A nouveau, sa gorge se serre. Oui, elle est peut-être la seule personne qui sait. Ou l’une des seules. Elle vient de reconnaître sa mère parmi les gens, comme si c’était une évidence, depuis le début. Sa mère, dans la Tour Noire. Mais ce n’est pas important. Elle doit dire aux gens ce qui se passe. « Je… » Il le faut, avant qu’Ils arrivent, pour que ses compagnons puissent l’aider. « Alban… C’est… C’était mon père, et mes frères, et… » Des pas. Ils arrivent. Par tous les Dieux… « Aubrée ! » Encore, son prénom, dans la bouche de cet homme, qui traverse la porte et pénètre sa peau, la glaçant jusqu'au sang. « Aidez-moi ! Aidez-moi, je vous en prie ! Je ne veux pas qu’ils m’emmènent, je ne veux pas y retourner ! Aidez-moi… » Ils vont enfoncer la porte, elle le sent. Et peut-être que les gens vont rire, l’attraper, et la rendre à son père… Comme mue par un instinct, elle se précipite vers la seule personne qu’elle a reconnu, et attrape la main de Grâce pour la serrer. « Ne m’abandonne pas. » Oubliés, ses réflexes d’assassin et son sang-froid. Comme dans chaque cauchemar qu’elle fait, où son père est là pour elle, elle redevient une petite fille terrifiée, incapable d’agir par elle-même.
Spoiler:
Aubrée a évolué telle un pokemon, plus ou moins en une version minimoys de Grâce Elle flippe, elle veut pas affronter son père Elle reconnaît sa mère et s'accroche à elle, après avoir expliqué pas vraiment clairement la situation à tout le monde, en les priant de l'aider.
Tu regardes autour de toi, l'air passablement perplexe. Tu es dans une salle très rustique, sans apparat qui montre clairement que tu n'es pas au palais. Le summum, c'est que tu ne sais même pas comment tu es arrivée ici. Et, visiblement, tu n'es pas seule. Autour de toi, des têtes inconnues, des personnes que tu ne reconnais pas, à l'apparence tout aussi... simplette que cette pièce. Doucement, tu ne veux pas te précipiter et tu réfléchis. Comment es-tu arrivée ici, tu n'en sais rien. Quelle est ton dernier souvenir ? Lentement mais sûrement, tes pensées retracent le chemin de tes souvenirs. Tu te revois au palais. Tu te revois jouant avec cette petite fiole, une parmi les dizaines que tu as reçu des dames de la Cour, toute paniquée à l'idée que tu puisses tomber dans les filets des Cavaliers de la Chasse. Ah cette fameuse Chasse. Elle suscite les terreurs les plus vives et tu dois bien avouer qu'elle ne te rassure pas. Résultat, les potions de sommeil et de rêve prolifèrent comme jamais et tu en as reçu bien une vingtaine. Au début, tu ne voulais pas y toucher, peu désireuse de montrer un quelconque signe de faiblesse. Mais, en réalité, le sommeil te fuit. Ces derniers temps ton monde s'est écroulé et tu n'arrives plus à dormir. Et ce n'est pas la Chasse qui est en cause. Alors tu as cédé. Tu te souviens maintenant. Avoir pris cette fiole et l'avoir bu. Donc, tu rêves. Tu en es presque sûre. Sinon, comment expliques-tu te trouver ici, entourée de tout ces roturiers et vêtue... vêtue comme une impératrice ! Par tous les Dieux ! Tu sens le poids de ta couronne sur ta tête alors que tu es en tout point impériale dans cette tenue. Bien. Pas de panique. Tu ne sais pas si tous ces gens sont dans ton rêve ou issu de la réalité mais vaut mieux ne pas prendre de risque. Tu gardes ta couronne. La retirer précipitamment aura l'air beaucoup trop suspect. En revanche, la garder et assumer... déjà tu peux en profiter et si jamais tu dois rendre des comptes, tu peux très bien mettre ça sur le compte du rêve.
Autour de toi les murmures s'élèvent. Beaucoup s'interrogent. L'un d'entre reconnaît la Tour de la Confrérie Noire. Encore moins probable. Tu ne t'es pas téléportée par un portail de ta chambre à Ibelin à Lorgol. C'est sûr, tu rêves. Et tu doutes de l'état éphémère de ceux qui t'entourent. Ils ont l'air beaucoup trop réels et présents. Surtout que tu ne vois pas pour quelle raison tu partagerai ton rêve d'Impératrice avec des gens du peuple. L'une des femmes, qui semble bien jeune, paraît totalement paniquée, criant que son père est venu la récupérer pour l'emmener. Pauvre petite. Tu ne peux pas t'empêcher de compatir. Elle semble avoir fui une vie très méprisable pour se donner une meilleure chance. Tu admires ces initiatives chez les femmes. Seulement, en dehors de jeter ta couronne à la tête de son père, tu ne vas pas faire grand chose. Surtout que tu y tiens, à ta couronne. Trop pour la jeter à la tête d'un inconnu pour sauver une gamine que tu ne connais même pas. Même dans un rêve. Tu préfères fendre la foule, dignement, doucement, parcourant les têtes du regard. Puis tu en reconnais une et un soupir de soulagement effleure doucement tes lèvres. Tu t'empresses de sourire doucement et t'avances à pas léger.
-Chère Séverine. Je n'imaginais pas notre prochaine rencontre ainsi, dans un lieu aussi... rustique. Mais vous voir est toujours un véritable plaisir, chère amie.
Tu prononces rarement des mots aussi sincères, surtout en ce moment. Et, cela te fait du bien. En revanche, ça ne va pas t'aider à sortir d'ici.
Spoiler:
Sixtine se réveille dans la pièce. Elle prend rapidement conscience qu'elle rêve. Elle n'a pas encore prêté attention à Lauriane, elle ira la tuer après . En attendant elle voit Séverine, coucou coupine, et va la voir parce que, bon le peuple c'est bien, mais de loin. Elle compatit pour Aubrée, c'est déjà un grand point.
La Noblesse
Martial de Bellifère
Messages : 647 J'ai : 27 ans Je suis : Duc de Bellifère
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Bellifère avant tout, Ibélène mais non l'homme sur son trône. Mes autres visages: Gauthier ; Jehanne ; Hector ; Meldred
Pourquoi courait-il ? Depuis combien de temps ? Quelle était cette peur, intrinsèque, mauvaise et vicieuse, qui se permettait de s'insinuer en lui alors que les voix résonnaient derrière un groupuscule de personnes auquel il appartenait vraisemblablement ? Martial n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se passait par ici. Et, très clairement ? Ne pas comprendre ne lui plaisait pas. Se retrouver en terrain inconnu, cloîtré dans une pièce où ils peinaient tous à entrer, déjà, c'était une grande expérience pour le duc. Sa première réaction avait été d'étendre la main sans même baisser les yeux, certain de trouver à son côté l'épée qu'il savait porter en toute circonstances. Elle aurait du être là. Il en avait la certitude, conviction profonde et inébranlable. Là, il aurait du sentir son poids familier, pouvoir saisir la garde polie par l'usage. Mais il n'y avait rien. Comme un manque, quelque chose de différent. Troublant. Il passa outre, le blond, cherchant à reprendre pied. A comprendre.
Les mots volaient, autour de lui, et il tenta tant bien que mal de poser une idée sur chacun. La Tour de la Confrérie Noire ? Ils étaient dans le repère des assassins, lâches sans honneur et sans réelles valeurs, fanatiques à l'extrême ? Comment ? Pourquoi ? Sans vraiment savoir, Martial acceptait la réponse, comme si toutes les questions n'avaient pas encore de réelle valeur. Il se passa une main sur le visage, sentant sous ses doigts la sensation familière des cicatrices, discrètes mais réelles, qui le parcouraient. Il savait qu'elles s'étalaient également sur tout son corps, son torse et ses bras, souvenirs illustres de combats épiques menés avec brio. Il savait. Comment il le savait, ça n'avait pas d'importance. C'était juste qu'il savait. Qu'il était sûr et certain, buté comme il était, de ce qu'il devait ressentir ou non.
Une voix se laissa entendre, jeune, féminine, attirant l'attention du duc. Etait-il encore duc ? Oui. Encore une fois, ne pas se demander comment il en avait la certitude. Ca coulait de source. De ce qu'il pouvait en comprendre, les poursuivants lui en voulaient à elle. Et elle uniquement. Pourquoi avait-il si peur, lui aussi, dans ce cas ? Empathie ? Elle semblait seule. Seule, face à la parentèle qui pourrait défoncer la porte si l'envie lui en prenait. Seule.
"Y a-t-il une autre sortie envisageable ? "
Sa voix, légèrement plus forte que les chuchotis jusqu'à présent, s'éleva. Il voulait être entendu. Il voulait évacuer les femmes, trop nombreuses, qu'il voyait autour. Leur offrir une échappatoire, un lieu sûr. Courroucé, même sans son arme, il se battrait. Avec ce qu'il trouverait. Il s'apprêtait à laisser un autre mot sortir, quand son regard fut attiré par une couronne brillante, dans l'éclairage sommaire. La couronne impériale. Sur la tête d'une Sixtine, autrefois princesse, du moins lui semblait-il. Trop de gens à protéger. Il lui sembla reconnaître également sa femme, juste près d'elle. Soulagement qui lui emplit le coeur sous le plastron ouvragé qu'il abordait, alors qu'il se rapprochait d'elles. Juste pour les protéger. Pour être sûr de ne pas les perdre, son impératrice - puisqu'elle semblait l'être -, et sa femme. Fou de voir comment même ses rêves semblaient tourner autour des femmes. "Altesse. " Il inclina légèrement la tête, ses sens toujours en alerte. "Que faites-vous ici ?"
Spoiler:
Marti rentre dans la pièce, enfin, il prend conscience qu'il vient d'entrer dans une pièce après une grande cavalcade. Il tente d'atteindre son épée qui, normalement, est là. Pourquoi elle est là ? Parce qu'il le sait. Et il le sait parce qu'il n'a pas conscience d'être dans le rêve du tout. C'est bien connu, Martial est un duc grand guerrier tout plein de cicatrices dans la vraie vie aussi. (comment ça non ? ) Il entend l'appel à l'aide d'Aubrée et ça l'énerve un peu, la solitude de la jeune. Il interroge pour savoir si une autre sortie est possible, dans l'optique d'évacuer, puis se rapproche de Sixtine et de Séverine... En ignorant cette dernière, un peu, y a des choses qui changent pas même dans la réalité onirique. D'ailleurs, il demande à la ""nouvelle impératrice"" ce qu'elle fait ici.
Les Voltigeurs
Sifaï Sinhaj
Messages : 630 J'ai : 20 ans Je suis : Voltigeuse
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Anthim d'Erebor ; Clan Sinhaj ; Soltana Kamar Mes autres visages: Astarté des Sables • Agathe Martel • Gabrielle de la Volte • Tancélie le Sustain
Jamais elle n’avait cru avoir assez de piécettes pour se payer une fiole de sommeil liquide. Avec une pointe d’acidité, elle avait fait la maligne, Sifaï Sinhaj, en demandant si un monologue au sujet de l’Empereur de Faërie n’offrait pas, à moindres coût, le même résultat : un sommeil profond et insondable qui chasserait la Chasse Sauvage. Le cousin avait souligné que sa vocation chez les Voltigeurs lui allait bien. Bien mieux que barde, en raison de la qualité de son humour discutable. Elle avait grimacé toute sa susceptibilité. Il avait ébouriffé ses cheveux impossibles.
Échange effectué.
Mitigée et partageant la méfiance de Simoun, elle avait bu cette fiole contaminée comme tant d’autres. À peine avait-elle eu le temps de s’allonger qu’un sommeil épais et visqueux l’enveloppait peu à peu.
C’était étrange, ces pierres. Elles lui rappelaient son entrée à la caserne de serre. Sa première fois. L’impression était la même, celle de ne pas savoir où elle se trouvait précisément. Mais ce n’était pas grave. Ça ne la perturbait pas, pas vraiment. Pas encore. L’Erebienne arborait la tenue officielle des Voltigeurs, et ça non plus, ça ne la dérangeait pas réellement. Quelque part, au fond de son esprit, Sifaï se doutait qu’un petit quelque chose n’était pas normal, mais l’effort de trouver la source de ce dérangement était trop grand. La cadette préférait s’en tenir à ce qu’elle voyait, ce qu’elle ressentait, plutôt que de se perdre en introspection. Ce qu’elle voyait, c’était la pierre froide et grise, triste comme la pluie d’hiver. Ce qu’elle ressentait, c’était le froid, loin de son désert. Ce qu’elle entendait, c’était…
- Aubrée ! - Nous nous trouvons dans la Tour de la Confrérie Noire très chère. Pas de panique à avoir. - Aidez-moi ! Aidez-moi, je vous en prie ! - ...Véritable plaisir, chère amie. - Y a-t-il une autre sortie envisageable ?
...Trouver une issue? Dans la Tour de la Confrérie Noire? Elle avait abandonné à regret son mur de pierre pour pivoter vers la petite horde qui se massait devant elle. Des visages connus, des visages inconnus. Les mots défilaient à toute allure, mais la cadette comprenait la majorité de ce qui se disait, devant elle. Ils étaient piégés. Des hommes cherchaient quelqu’une, et ces gens se rapprochaient vraisemblablement d’eux. Et peut-être même de cette quelqu’une que Sifaï identifiait comme étant la fille aux cheveux de soleil. La fille de Grâce, peut-être, en raison de la ressemblance frappante avec sa titulaire. Elle implorait de l’aide et son désarroi avait quelque chose de déchirant, comme le faisaient les enfants, devant une grosse frayeur.
- Une salle d’arme aurait… son utilité.
Elle s’émerveillait de cette voix qui était la sienne, de cette gorge qui acceptait une langue étrangère qu’elle peinait d’ordinaire à dompter. Sa voix, chaude comme le désert, coulait comme le miel sur les mots, sans trébucher. Le temps n’était toutefois pas à la fantaisie, car quelque part, les voix sourdes clamaient leur proie. Aubrée. Aubrée.Aubrée.
- Tu es Aubrée? Qui sont ces gens?
L’Erebienne s’était plantée devant la fille de Sombregemme, sans hostilité aucune, alors que d’autres se questionnaient. Combien de temps avaient-ils, avant que les traqueurs retrouvent la dénommée Aubrée? Si elle ignorait où ils se trouvaient et comment était construite cette tour de chagrin, Sifaï les entendait bien approcher. Et autour d’eux, aucun râtelier. Elle hésita un moment, bref, avant de tapoter timidement l’épaule d'Aubrée. Pauvre gamine. Elle ne la laisserait pas tomber, encore moins si elle était réellement la fille de Grâce.
Spoiler:
Sifaï pense que chercher une salle d'arme est plus appropriée qu'une issue.
Elle va directement à la source des plaintes - Aubrée - pour en savoir plus sur les gens et la situation. Elle ne comprend pas trop ce qui se passe. Quelques non-sens perturbent vaguement le fait qu'elle se croit dans la réalité, mais pas assez pour la faire réfléchir.
Elle est environ la même, physiquement. Ses traits rappellent un air de famille plus qu'évident avec Rejwaïde. Et une certaine volupté rappellera peut-être à Mayeul un air de famille évident avec Rejwaïde.
Les Guerriers
Octavius Fer-Vaillant
Messages : 874 J'ai : 38 ans Je suis : garde à l'antenne de la Guilde des Compagnes à Port-Liberté
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : la Guilde des Guerriers et au Fils des Ombres Mes autres visages: Castiel • Louis • Maelenn • Lionel • Matvei • Hermine
« Prenez ça », lui glisse dame Angélique, au moment de le lever de ses fonctions jusqu’au surlendemain. Dans sa main, elle glisse une fiole d’une potion, dont Octavius ignore le contenu. Curieux, il la porte à la hauteur de ses yeux, mais il n’a pas le temps de s’interroger plus longtemps qu’elle lève le voile sur ses possibles questionnements : « C’est une potion de sommeil. Il y en a suffisamment pour deux nuits. Reposez-vous. Merci beaucoup, m’dame, vous êtes très généreuse. » La Compagne n’ajoute rien et se contente de le chasser d’un petit geste de la main. Il serre la fiole étroitement dans son poing, avant de la cacher dans l’une des poches de ses vêtements. Son coeur bat plus vite, d’une certaine excitation. Le guerrier dort bien mal, ces derniers temps, avec la Chasse Sauvage qui court et cavale à travers tout le continent. Terrifié qu’elle vienne chercher sa compagne, sa petite Maelys. Moins qu’elle vienne le chercher lui. Une nuit, deux nuits, d’un véritable sommeil : voilà ce que renferme cette fiole.
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La Tour Noire. La tour sans fenêtre, le cylindre noir et imposant, intimidant, dressé au coeur de la Ville Basse, comme un obélisque projetant sa sombre lumière à des kilomètres à la ronde. Il n’a jamais pensé se trouver en son sein. Octavius se demande, distraitement, où est Lia. Si elle est ici, parmi eux. Il y a longtemps, qu’il ne l’a pas vue, la belle Assassin, et il se dit que c’est peut-être mieux ainsi. Elle doit savoir, comme tous les autres, ce qu’il en est de sa vie actuelle, et l’exécrer au moins autant que chaque Ibéen dans cette salle. « Est-ce que quelqu’un voit quelque chose pour la bloquer ? » La dame à la robe blanche parle de la porte qu’ils ont tous passé. Il ne sait plus ce qui leur courait après, subitement, mais il sait qu’il doit les empêcher de rentrer. Un coffre, situé juste à côté de ladite porte, qu’il pousse afin d’au moins symboliquement la bloquer. Une demoiselle aux cheveux blonds implore l’assemblée disparate qu’ils forment : « Aidez-moi ! Aidez-moi, je vous en prie ! Je ne veux pas qu’ils m’emmènent, je ne veux pas y retourner ! Aidez-moi… » Son sang ne fait qu’un tour, au guerrier, et il se sent pris d’un devoir. Le même qu’il a éprouvé, à l’endroit de ses soeurs, lorsque tour à tour, des hommes sont venus pour les enlever. Sauf qu’où jadis, on lui demandait de contenir ses ardeurs guerrières pour ne pas estropier les futurs époux de ses aînées et de ses cadettes, là, il n’y a personne pour le faire. Et surtout, ce n’est pas cela qu’on lui demande.
Un homme - le duc, c’est le duc, le duc de Bellifère, Martial - propose de trouver une sortie ; une Voltigeuse à la voix suave propose plutôt de chercher des armes. Lui est plutôt de cet avis, bien qu’il n’a pas très envie de publiquement s’opposer à la suggestion d’un duc. C’est qu’Octavius n’est pas très malin, mais pas à ce point. « Il y a moyen d’improviser des armes », dit-il d’une voix calme, alors que ses yeux clairs évaluent la pièce. Des torches avec lesquelles faire reculer l’ennemi ; des tentures pour les aveugler et leur barrer le chemin ; de quoi les frapper, les percer, les empaler, sans même à devoir sortir de réelles armes. Vases, coffrets, autels, n’importe quoi.
Spoiler:
566 mots.
Octavius n’a pas bien conscience d’être dans un rêve, pour l’instant. Il est tout à fait volontaire pour défendre Aubrée contre les vils personnages qui viennent l’enlever, un peu comme si c’était sa propre petite soeur , et propose d’improviser des armes, s’ils n’en trouvent pas.
Octavius est visiblement bien plus jeune, d’une douzaine d’années au moins. Cheveux coupés très courts, barbe rousse qui lui mange les joues. Il porte un uniforme de cadet Voltigeur, aux couleurs de Valkyrion. Il est plus svelte, mobile, sans la masse musculaire qui caractérise le guerrier d’aujourd’hui ; il s’exprime avec beaucoup de clarté, sans son accent paysan.
La Noblesse
Séverine de Bellifère
Messages : 2138 J'ai : 27 ans Je suis : duchesse de Bellifère, autrefois astronome à l'Observatoire de Val-du-Ciel, mon observatoire.
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Martial de Bellifère Mes autres visages: Marjolaine du Lierre-Réal & Lancelot l'Adroit & Liry Mac Lir & Anwar Sinhaj & Antonin de Faërie
Séverine courait en se demandant pourquoi elle s'adonnait à une activité aussi disgracieuse, perchée sur les jolis souliers pointus à talons qu'elle portait. C'était fort incommode. Et quels étaient tous ces cris de sauvages? Était-ce un homme de bas étalage, un rustre de son nouveau duché qui venait enlever une de ses servantes Bellifériennes? Qui était cette Aubrée? Elle n'avait jamais entendu ce nom, enfin pas dans le palais. C'était probablement celle qui était responsable de récurer les pots de chambres et salles d'aisance voilà tout. One ne pouvait pas s'attendre à ce qu'une dame de son rang connaisse le nom des gens de la basse classe. Elle s'arrêta toutefois de courir avec tous les autres lorsqu'ils furent dans une pièce et qu'on en ferma la porte. Elle ne se souvenait pas que le palais d'Hacheclair manquait autant d'élégance, mais en même temps elle ne s'en formalisait pas : sa demeure lui avait toujours fait penser à une prison de sauvages de toute façon.
« Nous nous trouvons dans la Tour de la Confrérie Noire très chère. Pas de panique à avoir. »
Tiens, qu'est-ce qu'un pirate faisait en Bellifère? Il faudrait l'arrêter. Elle irait raconter cela à Martial. Peut-être la trouverait-il plus agréable en sachant qu'elle lui dénonçait les gens mauvais qui osaient se rendre sur son territoire. Elle allait laisser ces gens – tous des fous, quelle idée de dire qu'on se trouvait dans la Tour de la Confrérie Noire, Séverine n'y aurait jamais mis les pieds voyons – pour aller chercher son mari quand elle entendit une voix familière l'appeler.
« Oh votre altesse! Quelle délice de vous revoir. Je suis désolée de vous recevoir dans pareil grabuge, cela est fort embarrassant. Je crois qu'on procède à un mariage, » répondit-elle à Sixtine après avoir exécuté une jolie courbette. Elle ne pouvait tout de même pas traiter celle qui portait la couronne impériale avec trop de familiarité, ç'aurait été inconvenant.
D'ailleurs, elles furent rapidement rejoint par Martial lui-même. L'espace d'un instant Séverine se demanda ce qu'il était arrivé à son visage. Quelle horreur que toutes ces cicatrices.
« Ah je vous cherchais justement quand je suis tombée sur cette chère Sixtine. C'est si aimable à elle de nous rendre visite. Ne pourriez-vous pas nous débarrassez de tous ces gens vulgaires? Ils me souillent la vue. J'ai même aperçu un pirate parmi eux, le croirez-vous! Un pirate! La garde n'est plus ce qu'elle était! »
Elle n'éprouvait aucun soucis à parler de la sorte à son belliférien d'époux : pourquoi aurait-elle eu des réserves, élégante comme elle l'était dans robe au décolleté plongeant, sa poitrine en débordant avec l'aide du soutien de son corset. Un fin collier d'argent cerclait son cou, rappelant qu'elle était la meilleure astronome de tout le continent et ses cheveux déboulaient en cascades dans son dos, un voile élégant posé par-dessus : quel homme aurait-il pu résister à pareille beauté?
C'est alors qu'elle entendit une grosse voix bourrue – et calme – suggérer qu'il était possible d'improviser des armes. Mais quelle était cette folie commune!
« Oh Martial je vous en prie, arrêtez-les, ils vont salir la moquette! »
Spoiler:
563 mots Séverine, dans un déni total nombriliste, suppose qu'un groupe de Bellifériens barbares vient procéder à l'enlèvement d'Aubrée - elle ne sait pas qui c'est, probablement une servante affectée à récurer les toilettes. Elle est choquée de trouver un pirate chez elle - elle dans la Tour de la Confrérie, et puis quoi encore - et avant de trouver Martial pour lui dire que c'est inconvenant, elle copine avec Sixtine. Elle propose que Martial ne mette à la porte toute cette bande de malotrus. Ah, évidemment... dévergondée sexy Séverine, le retour. Adieu, robes piquantes de laine.
J’avais vraiment l’art de me mettre dans des situations farfelues. Peu importait comment j’en étais arrivée à courir m’enfermer dans cette pièce, aux côtés de ce groupe disparate. L’essentiel était encore d’échapper à nos poursuivants, qui hurlaient le nom d’une dénommée Aubrée. Je ne savais pas ce qu’ils nous voulaient, mais sans doute n’était-ce pas une bonne idée d’attendre pour le leur demander. Je m’appuyai contre un des murs de la salle le temps de reprendre mon souffle, et mon attention fut attirée par un pirate, d’à peu près mon âge, qui s’admirait dans un miroir, non loin. Il se trouvait beau ? Je ne pus m’empêcher de lâcher, sarcastique.
— Tout dépend du point de vue, j’imagine.
Parler me faisait du bien, surtout dans cette situation où tout me semblait… un peu bizarre. Il manquait des choses, des souvenirs, des explications. Quand j’y réfléchissais, j’étais incapable de me remémorer ce qui s’était passé avant. Je me rappelais m’être endormie, avoir pris de cette potion de sommeil, et… et… Plus rien. Quelqu’un m’avait peut-être enlevée dans mon sommeil, pour m’amener ici ? A moins qu’on ait fait disparaitre toute une part de mes souvenirs, comme cette fois-là, dans les souterrains de Lorgol ? Je ne saurais le dire, et cela m’effrayait, me poussant naturellement à parler. Une part de moi espérait toutefois que ma pauvre victime ne s’insurgerait pas trop de mon sarcasme. Nous avions visiblement assez de problèmes à régler comme ça.
Le pirate narcissique déclara que nous nous trouvions dans la Tour de la Confrérie Noire, et je frissonnai. Par curiosité, je m’étais plusieurs fois imaginé venir ici, mais jamais… comme ça, dans la fuite et la peur, un nom hurlé après nous. Ce qu’on pouvait bien nous vouloir dans un tel endroit n’était pas pour me rassurer. D’autant plus qu’une jeune fille paniquée hurlait qu’elle voulait de l’aide, et qu’ils allaient l’emmener. Quelque chose se tordit dans mon estomac, et j’eus envie de la soutenir. Il y avait quelque chose de touchant dans sa détresse, quelque chose encore accentué par son apparence un peu adolescente. Si nos poursuivants étaient vraiment des assassins, je ne pourrais guère faire grand-chose contre eux, mais je me sentais en devoir de faire mon possible.
D’autres que moi réfléchissaient déjà aux solutions envisageables. L’un – un homme de pouvoir et un guerrier, à ses cicatrices et à sa tenue – proposa de trouver une sortie. Fuir, encore, s’éloigner loin de nos poursuivants. Peut-être était-ce la chose à faire. Une autre jeune femme proposa de chercher des armes. Se battre, lutter contre ceux qui nous voulaient du mal. Je jetai un coup d’œil à la jeune fille terrifiée – était-ce elle, qu’on cherchait, elle dont on criait le nom ? Je n’étais pas douée pour me battre, mais si c’était nécessaire, je le ferais. Ma propre vie était peut-être en jeu, et j’avais envie de soutenir cette presqu’enfant qui avait demandé de l’aide.
— On va pas se laisser faire, assurai-je à cette dernière, un sourire déjà victorieux sur les lèvres, espérant lui redonner un peu de courage.
Je me dirigeai vers un cadet voltigeur, qui semblait déjà réfléchir aux armes que l’on pouvait se procurer. Sa voix calme, dans toute cette agitation, imposait une forme de respect.
— Que faut-il faire ?
Je n’avais aucune notion de la façon dont il fallait mener un combat, mais lui, il devait pouvoir y faire. Il était voltigeur, après tout – ou du moins, il apprenait à leurs côtés. Il avait peut-être déjà une idée pour que nous nous en sortions tous, et j’étais prête à aider.
Spoiler:
645 mots
Melinda n’a pas conscience d’être dans un rêve. Physiquement, elle est à peu près la même, et elle est habillée en bonne outreventoise, évidemment. Elle critique Tim qui pense à s’admirer alors qu’il sont peut-être en danger, puis réfléchit avec les autres à une solution pour s’en sortir. Elle encourage Aubrée et demande à Octavius s’il veut de l’aide pour improviser des armes. Elle est prête à se battre si nécessaire
Tu n'as pas le temps d'entendre sa réponse que le duc de Bellifère en personne arrive vers vous. Son visage est couvert de cicatrices mais cela ne le préoccupe guère. Tout comme il ne semble guère surpris de voir une couronne siéger sur ta royale tête. Sa femme, Séverine, quant à elle, est égale à elle-même, si ce n'est qu'elle a troqué ses vêtements très strictes béllifériens pour une mode plus cielsombroise qui t'arrache un large sourire intérieur. Peut-être est-ce dû aux mois de débauches et de décadences que tu as vécu plus jeune, mais tu n'es pas du tout gênée par cette attirail très sensuel, il ne sert à rien de le cacher. La Cielsombroise est plus maligne qu'il n'y paraît si elle affriole son mari avec de pareilles tenues. Toutefois, pour en revenir au problème actuel, les deux souverains de Bellifère – l'un plus que l'autre – ne semblent pas avoir conscience d'être plongé en plein rêve. Séverine semble même penser qu'il se trouve à Hacheclair. Le rêve atteint chez eux des proportions presque réelles. Tu décides cependant de jouer le jeu, mieux vaut parler le même langage pour se fondre un maximum dans la masse. Chose presque impossible lorsqu'on arbore une couronne impériale sur la tête. Mais avec toute ta dignité, tu restes égale à toi-même, considérant cette couronne tant convoitée comme un simple accessoire guère intéressant.
-Votre Altesse, salues-tu d'une exquise révérence. Je ne sais point, je vous l'avoue. Je ne sais même pas qui sont tous ces... gens. Et l'endroit ne ressemble à aucun palais que j'ai eu le plaisir de visiter. Je ne vous cache pas l'immense soulagement que me procure vos deux visions.
Tu n'es pas aussi choquée et offensée que peut l'être Séverine face au manque de goût évident des roturiers. Déjà parce que tu es bien consciente d'être dans un rêve, et ensuite parce que tu as folâtré parmi eux quelques mois. Néanmoins, tu avoues que la haute société à tout de même plus de classe et d'élégance, bien que l'on peut se poser quelques questions sur leur honneur ou leur mérite. Tes yeux parcourent l'assemblée, cherchant d'autres têtes connues mais il y a beaucoup trop de monde pour toutes les repérer. En tout cas, les cris se font très alarmants et pressants, se rapprochant de plus en plus de la pièce où vous vous trouvez tous. Il semble que l'unique sortie soit la porte par laquelle vous êtes tous entrés. Peut-être que l'idéal, ce serait de sauver cette Aubrée et de se battre pour sortir d'ici. Enfin, laisser les hommes se battre. Tu ne sais pas manier l'épée. Tu espères juste qu'il n'y ait pas trop de sang. Même si c'est un rêve, tu ne tiens pas particulièrement à salir tes chaussures d'un sang aussi souillé.
-Altesse, les cris se rapprochent. Il paraît urgent de sortir d'ici. Ou de faire taire les importuns qui viennent ainsi troubler cette assemblé, quelle qu'elle soit. Peut-être que cette « Aubrée » en sait plus ? C'est elle qu'il cherche, après tout.
En réalité, il faut bien l'avouer, tu t'amuses un brin. Au moins tes rêves sont plus enivrants que de choisir une joueuse de lyre pour une future réception, malgré ton goût prononcé pour la musique.
Spoiler:
Sixtine se rend compte que Martial et Séverine ne se rendent pas compte qu'ils rêvent. Elle s'en amuse Mais elle pense qu'il faut se battre - une Impératrice ne fuit pas - et propose de parler avec cette Aubrée pour en savoir plus
Les Voltigeurs
Grâce de Séverac
Messages : 5649 J'ai : 39 ans Je suis : Voltigeuse, major de la division d'Est d'Erebor, sigisbée de la cour d'Erebor, dame de Sombregemme, marquise d'Automnal
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Anthim, duc d'Erebor Mes autres visages: Astrée Aubétoile, Tristan d'Amar
Grâce avait longtemps hésité à prendre cette potion, qui la pousserait dans un sommeil profond durant jusqu’à lendemain, afin de la préserver de la Chasse. Il ne la fuyait pas, pourtant, malgré les changements constants qui s’imposaient à elle, depuis quelques temps, et l’ambiance pour la moins étrange aux côtés de Reja et Sifaï, actuellement. Elle sentait son ailière distante, sans trop en comprendre les raisons, mais si cela continuerait, elle la confronterait pour aplanir les choses. Dussent-elles s’affronter par la parole ou les gestes, pour cela. Tout ne pourrait qu’aller mieux, après. Toutes ces pensées, dont celles de ses filles qui changeaient elles-aussi, s’entrechoquaient dans son esprit, et peut-être est-ce cela qui la poussa à avaler d’un trait une partie de la fiole – elle pouvait servir pour deux ou trois usages, lui avait-on dit, si elles prêtaient bien attention aux heures auxquelles elle l’ingurgitait, afin de couvrir une nuit complète.
Elle rejoint la réalité dans un sursaut, en entendant tambouriner sur une porte, et en entendant la multitude de voix qui se pressaient autour d’elle, ayant semblée comme endormie, alors qu’elle se trouvait adossée contre un mur de pierres plus qu’inconfortables. Il lui fallut quelque temps, avant de réaliser l’endroit où elle se trouvait – selon les dires des gens. Était-ce le palais de Bellifère ? Pour l’avoir déjà vu, il ne lui avait jamais semblé aussi austère, bien qu’il ne soit pas accueillant, et qu’elle reconnaisse la duchesse de Bellifère, son époux, ainsi que la princesse Sixtine… Elle avait vu la jeune femme au plus bas, enfermée dans une cale à ses côtés, durant le périple les ayant menées sur l’île des amoureux du vent, et la voir ainsi, parfaitement remise, était agréable. Bien qu’elle porte une couronne plus travaillée, moins simple, que celle que Grâce lui connaissait. Si elle avait, elle-même, porté attention à sa tenue, elle aurait vu qu’elle portait un uniforme de major, avec des couleurs qu’elle ne se connaissait pas, semblable à celles de Bellifère, mais différentes. Un souvenir confus lui donnait l’impression d’être dans un Vol exclusivement féminin, mais l’idée lui était totalement absurde.
Il lui fallut quelques secondes, avant de distinguer Sifaï et de se diriger vers elle, posant sa main sur son épaule, cherchant Reja des yeux – elle devait être proche, si Sifaï et elles étaient là. Impossible de la voir, pourtant. Les hurlements de sa fille, eux, ne lui échappèrent pas, lui retournant le cœur. Dans un geste aussi spontané qu’incontrôlé, elle ôta sa main de l’épaule de Sifaï, pour étreindre brièvement Aubrée, et observer les alentours. Elle n’hésita pas une seconde, en voyant la cheminée dans la pièce, en plus du coffre qu’Octavius – cet homme dont elle ne savait que penser, qui avait déserté Bellifère et que les rumeurs qualifiaient de traître, pour courtiser une femme faë –souhaitait placer dans la porte. Saisissant un tisonnier, elle se plaça entre la porte et les gens. « Vous voulez fuir ? Ils nous retrouveront. Ils sont faibles, et on peut les tuer. Soyez couards si vous le souhaitez, je les affronterai, et les mettrai hors d’état de nuire. » Elle avait reconnu cette voix, celle de cet homme qui avait fait de sa vie un enfer. Elle avait amené la faux de Sithis sur lui une fois, sans en avoir été l’instrument direct, elle le serait cette fois. Il ne pouvait être réel, de toute façon, ce n’était qu’une réminiscence confuse qu’elle ou Aubrée avaient de l’homme, comme à la Samhain.
Spoiler:
620 mots. Grâce se retrouve au sein de la compagnie, perplexe, mais se fout totalement des conversations. Elle cherche Reja des yeux sans la voir, étreint sa fille brièvement, et prend un tisonnier, bien déterminé à achever ce revenant qui ne devrait pas être là. Je ne sais pas si je reposterai, mais Grâce veut se battre.
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Messages : 3157 J'ai : 16 ans Je suis : mousse sur l'Audacia !
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : l'Audacia Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Je l'avais entendu, la femme d'à côté, mais je n'avais pas relevé son commentaire. Elle avait raison après tout, cela dépendait des goûts et visiblement, elle n'en avait aucun. C'est donc poils au menton relevés – j'avais un bon début de barbe, c'était magnifique – que j'étais passé à autre chose. À la question qui avait surgit, j'avais réussi l'exploit d'y répondre avec une quasi certitude. Nous étions dans la Tour de la Confrérie Noire, il ne pouvait s'agir que d'elle, tous mes pores sifflaient d'être alerte !
À une femme au décolleté plongeant, je lui rendit son coup d’œil lubrique et lointain. Elle était charmante ! Moins le balafré à côté qui devait être son élu. Et l'impératrice d'Ibélène était présente aussi vu la couronne, quelle drôle de trame alternée !
Je ne pu m'attarder plus longtemps sur leur physique car mon cœur rata un battement en entendant le prénom 'Aubrée' crié à plusieurs reprises – surtout derrière la porte. Naturellement, elle ne pouvait qu'être présente, elle était Adepte ici, peut-être était-elle devenue Écoutante depuis ? Avec hésitation, je lui jetais un regard à bonne distance, avant de grimacer devant son profil et murmurer à la femme sans goûts :
« J'ignorais sincèrement qu'une poitrine pouvait s’affaisser autant. C'est atroce. Est-ce une maladie chez les femmes ? »
Les autres changements passaient après ! Et la voyant en plus pleurnicher et s'accrocher à une autre femme, je ne pu qu'être déboussolé de tous les changements opérés en une dizaine d'année dans cette autre réalité. C'était affligeant ! Grotesque même. Et si j'avais plus de poids dans la balance que l’Écorcheuse devenu plate, je devais me faire entendre. À la suite des suggestions de fuites et de combats, je me devais de signaler l'option la plus confortable pour tous, pour moi en tout cas.
« Aubrée l'Écorcheuse n'a qu'à sortir ! C'est elle qu'ils veulent après tout. Et je l'ai vu tuer des gens sans sourciller auparavant, son manège ne prend pas avec moi. »
Je sursautais presque devant le grondement de la porte. Ils s'acharnaient les bougres, mieux valait leur donner le butin qu'ils étaient venu chercher ! Je n'étais même pas armé ! C'était à n'y rien comprendre... l'habit d'un pirate, mais sans arme ni crochet, le poste d'un assassin qui ne se fond pas dans le décor. Hallucinant. Je pointais un doigt ou deux sur la dite Aubrée, cherchant à éviter de croiser le chemin de la femme au tisonnier, avant de m'extasier devant les bagues qui y séjournaient. Non seulement j'étais beau, mais j'étais surtout riche comment avais-je pu l'oublier !
HRP:
468 mots Tim laisse glisser les commentaires, est choqué qu'une femme puisse devenir plate, avant de proposer une option qui a visiblement échappé au petit monde - ou alors, aucun ne veut la citer : celle de leur donner Aubrée.
Qu’est-ce que tout ceci signifiait ? Un homme à sa proximité lui avait répondu d’une bien étonnante manière. La Tour de la Confrérie Noire ? Pas de panique à avoir ? Lauriane n’était pas certaine de bien associer ces deux notions ensemble. Le sang ne fit qu’un tour dans son crâne. Cela n’avait pas de sens. Comment pouvait-elle s’être retrouvée ici ? Et cet homme… aux allures de pirate bien clichées. Ce n’était pas tout. Cette fille qui s’était mise à paniquer, amenant un semblant de compréhension. Tout devenait plus clair d’un coup, comme un mirage qui fait entrevoir la réalité. Oui, c’était pour ça, ces hommes derrière… Mais tout avait à la fois plus de sens et encore moins de sens. Lauriane n’avait rien à voir avec cette fille. Et avec la plupart des gens présents. Car il y avait bien pire. L’impératrice reconnut au travers de quelques têtes la princesse d’Ibélène. Ce n’était décidément pas possible. Sa main joignant son front, si chaud, le sang circulait trop fort. Il fallait qu’elle se souvienne. Tout ceci n’était pas réel.
Ses pensées s’entrechoquaient, mais le monde continuait d’avancer. L’homme qui l’a aidé tout à l’heure la sort de ses pensées lorsqu’il parle de se défendre. Elle en profite pour constater le petit groupe qui s’est attroupé autour de la jeune fille après lesquels leurs assaillants semblaient avoir. Pour le coup, Lauriane n’est pas certaine de ce qu’il est sage de faire. Même si rien de tout ceci n’est réel, une désagréable impression grouille au fond de sa cage thoracique. La leur donner était exclus, on ne vend pas quelqu’un pour sauver sa peau. Quel type de personne seraient-ils donc ?
S’éloignant, Lauriane rejoignit le miroir dont le pirate de tout à l’heure s’était servi. Avisant un quelconque objet posé sur un meuble à proximité, elle donna un coup sec en plein milieu de la glace. Plein de couperets argentés rejoignirent le sol mais elle s’empara de deux des morceaux les mieux lotis (donc assez gros) qui étaient restés en place. Du premier elle tailla de longues bandes dans sa robe, et en profita pour fendre une partie de celle-ci. Récupérant les bandes ciselées, elle les enroula soigneusement autour d’une partie des deux morceaux de miroir. Cela ferait des poignards improvisés suffisants. Pendant ce temps, l’agitation avait continué. Une femme s’était avancée, faisant face à tous. C’était Grâce de Sombregemme, elle la reconnaissait à cause du Tournois des Trois Opales. Encore une ibéenne. Alors cette Aubrée était aussi ibéenne ? Devaient-ils vraiment se battre pour sauver une ibéenne ? Devait-elle se battre pour sauver une ibéenne ?
Ses réflexions auraient pu durer encore longtemps mais la remarque du pirate la fit décidé abruptement de sa décision.
- Ne dites pas n’importe quoi, gronda-t-elle en le rejoignant, le menaçant sans intention d’une de ses dagues improvisées. Vous n’allez pas valoir mieux qu’elle si vous continuez.
Mais le pirate ne l’inquiétait pas vraiment. Les gens qui arrivaient, ça, c’était autre chose. Aussi rejoignit-elle Grâce.
- Elle a raison. On ne va pas continuer à leur tourner le dos. Ils sont moins nombreux que nous. Les dieux seuls savaient pourquoi leur groupe était si nombreux d’ailleurs. On peut les affronter.
Lauriane n’était pas certaine de cet état de fait, en fait. Elle n’était même pas certaine du bienfondé de la situation, là tout de suite. Se battre, elle le savait, mais cela faisait un an, depuis qu’elle était impératrice, qu’elle n’avait pas eu à réellement défendre sa vie. Enfin, certaines choses ne s’oublient pas.
Un coup ébranla dangereusement les commissures closes de la porte.
Résumé :
598 mots
Lauriane comprend que ce n'est pas réel mais a une très désagréable impression. Elle est excédée par la remarque de Tim et prend note de celle d'Octavius et part donc se fonctionner une arme en faisant de l'art plastique avec un miroir et sa robe Puis elle rejoint Grâce avec qui elle est d'accord après avoir remis Tim à sa place.
Dernière édition par Lauriane de Faërie le Mer 13 Déc 2017 - 0:05, édité 1 fois
Habituellement, Agnès n’avait pas recourt aux potions de sommeil, mais depuis quelques temps, le sommeil la fuyait. Or, avec la libération de la Chasse sauvage, il était dangereux de se trouver réveillé en plein nuit. La jeune mage avait eu vent des rumeurs sur d’étranges morts alors elle avait fini par décider de tester une de ces potions.
***
Agnès se demandait bien où elle se trouvait lorsqu’elle ouvrit les yeux. Elle était sûre d’une chose, elle n’était pas à Aurebois, ne reconnaissant aucun élément familier. Par contre, les voix attirèrent son attention et elle se rendit compte qu’elle n’était pas seule dans ces lieux. Agitation et cris firent qu’elle se retrouva enfermée dans une pièce avec eux, comprenant qu’ils se protégeaient d’un groupe d’hommes belliqueux, déterminés à trouver quelqu’un. Agnès observa les différentes personnes présentes pour savoir si elle en connaissait certaines. Elle reconnut Lauriane l’impératrice faë, ainsi que Melinda, bien que leurs tenues diffèrent de ce qu’elle avait déjà vu. Plusieurs personnes restaient inconnues d’elle. A cet instant, Agnès porta son attention sur ses propres habits, remarquant qu’elle portait une robe d’une facture digne d’une duchesse, ainsi qu’un insigne de chevaucheuse à la ceinture. Lorsqu’elle porta la main à sa tête, elle sentit une fine couronne ceignant son front. Etrange mélange reflétant son désir d’ascension sociale et des brides de cette existence alternée où elle était capitaine de vol.
Laissant de côté les questions suscitées par ses atours, Agnès chercha à comprendre ce qu’il se passait. Apparemment, ils se trouvaient à la Tour de la Confrérie Noire d’après les dires du pirate. Ensuite la dénommée Aubrée, plutôt affolée par la situation, expliqua que ces hommes étaient ses parents et qu’ils voulaient la récupérer. Une attitude assez belliférienne au goût d’Agnès. Certaines paroles et attitudes lui semblaient incohérentes, comme s’il y avait un décalage sur lequel la lagrane ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Son regard passa sur chaque personne présente avant qu’elle ne s’approche de la concernée.
- Et si vous lui expliquiez simplement que vous ne souhaitez pas le suivre avant de vouloir les combattre par les armes ?
Qu’elle soit considérée comme naïve importait peu à Agnès, mais elle était pour la diplomatie avant le combat. Même les plus furieux pouvaient être ouverts au dialogue. Après si cela ne suffisait pas, ils pouvaient se battre.
Spoiler:
391 mots. Agnès, vêtue comme une duchesse avec une insigne de chevaucheuse, reconnait Lauriane et Melinda. Elle s'approche d'Aubrée pour lui proposer le dialogue avec son père avant le combat.
Dernière édition par Agnès d'Aurebois le Mar 12 Déc 2017 - 15:02, édité 1 fois
La Confrérie Noire
Shahryar Khamsin
Messages : 419 J'ai : 34 ans Je suis : Assassin de la Confrérie Noire et Adepte de la Corde
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : la Confrérie Noire, Solal, l'Ecoutant de la Corde et Anthim, le sultan d'Erebor Mes autres visages: Denys ◊ Hiémain ◊ Anthim ◊ Rackham ◊ Nicolas
Shahryar n’avait pas hésité longtemps a acheter une fiole dans l’un des marchés de Lorgol, pensant se procurer une simple décoction qui calmerait les douleurs dans ses bras. Un peu hardi lors de sa dernière mission, il s’était fatigué les muscles et ceux-ci ne demandaient qu’un peu de repos. Pourtant, ce qu’il avait acheté, sur une erreur du marchand, n’était en rien le calmant recherché et plutôt que d’apaiser son corps endolori, il était tombé dans un profond sommeil. Un sommeil tissé par les rêves de Niobé, et qui n’avaient rien à voir avec ceux qui peuplaient d’ordinaire ses nuits.
C’était les mains autour du cou d’un jeune garçon de dix-huit ans, les doigts et les ongles profondément enfoncés dans sa chair, que Shahryar s’était éveillé. Il n’avait pas souvenir d’avoir bougé et d’être sorti de sa chambre, mais c’était bel et bien dans cette situation que l’assassin avait ouvert les yeux, sur le cadavre encore chaud de ce gamin qu’il venait d’étrangler sans l’ombre d’un remord. Il ne connaissait pas son visage, mais s’il l’avait tué, c’était certainement parce qu’ils étaient dans la Tour de la Confrérie Noire et que cet étranger n’avait nullement le droit d’y être. Ainsi l’avait-il châtié. A son flanc, il retrouva rapidement sa dague et trancha vivement le torse du garçon pour en sortir son cœur. Ailleurs, d’autres bruits résonnaient un peu partout dans les couloirs, interrompant son geste. Un nom revenait souvent, hurlé par la voix grave et puissante d’un homme ivre de colère et de rage. Aubrée. Aubrée ? La petite apprentie de Lia, l’Ecoutante de la Lame ? Qui étaient tous ces hommes qui marchaient sur le territoire des fils et filles de Lida comme s’ils l’avaient conquis ? Cela n’avait pas de sens, et toute cette situation n’en gagna pas plus quand, en se relevant, il remarqua la tenue dans laquelle il était.
Celle de l’émir des Khamsin, traditionnelle et reconnaissable pour tous les enfants d’Erebor. Pourtant, la chatoyante couleur des tissus avait disparue sous le liquide carmin qui maculait de la tête au pied l’Erebien. Du sang, comme s’il était baigné dans celui-ci, dégoulinant sans cesse de sa personne et laissant dans son sillage une trace visible, impossible à effacer. Il n’y avait que ses rêves pour lui donner une si terrible apparence, il le savait. Car à chaque fois qu’il s'était vu ainsi, l’endroit n’était point la tour de la Confrérie, mais la Vallée des Soupirs, où mille cadavres jonchaient le sol, des enfants de sa tribu, mais aussi des cielsombrois, morts sous les coups de son père et qu’il n’avait pu sauver du massacre. Tel était ce cauchemar qui revenait sans cesse au cœur de ses nuits, quand la culpabilité se rappelait à son bon souvenir. Tout cela n’était-ce qu’un rêve alors ? Cette invasion de la tour par des étrangers hurlant un nom qui n’était pas le sien ?
Curieux rêve en ce cas, et plus encore quand, alors qu’il cherchait les ennemis, il tomba sur Reja, à qui il donna une arme, et Victorine un peu plus loin. Ce rêve avait des airs de plus en plus étranges, car jamais encore, il n’avait eu l’air aussi réel et aussi marquant. On ne prétendait pas que les songes de Niobé étaient logiques, mais cela allait très loin à son sens. Plus encore quand, dans un couloir vide, alors qu’il cherchait Aubrée, Shahryar remarqua une porte qui n’avait jamais été sur ce mur. Et s’il songea sincèrement que ça n’avait pas de sens, il passa malgré tout celle-ci et se retrouva dans une pièce où bien d’autres personnes attendaient, comme se cachant de ceux qui parcouraient la tour. A cet instant, il se demanda s’il s’agissait bien d’un rêve ou d’une illusion… Il arriva pile au moment où quelqu’un semblait sous entendre que lâcher Aubrée à ses poursuivants était la solution. Ce fut suffisant pour que l’assassin s’avance vers lui et glisse un sabre qui n’était pas là quelques secondes avant sous le cou de l’imbécile.
« Ose dire encore une chose de ce genre et c’est toi que j’écorcherais. » Et même si le pirate (passablement ridicule) avait l’air relativement musclé, Shahryar n’avait pas peur d’un imbécile de ce genre. On ne menaçait pas une de ses sœurs de la Confrérie, quand bien même ne la connaissait-il pas énormément. « Aubrée, si ces gens sont contre toi c’est à toi de les affronter. Même si tu ne seras pas seule. Discuter ne semble pas être dans leurs objectifs. » Rêve ou illusion, si ces gens appelaient la jeune femme, ce n’était pas sans raison. Fuir n’était certainement pas une option et pas un instant l’Erebien n’y songea.
Spoiler:
Shahryar n'est pas avec les autres lorsqu'il s'éveille dans ce curieux rêve. Il pense d'abord à la réalité et à une invasion de la tour de la Confrérie, mais sa tenue et son état général lui rappelle ses propres rêves. En cherchant Aubrée et les assaillants, il tombe sur Reja et Victorine (vu avec les joueuses) et finissent par rejoindre les autres en passant par une porte qui n'existait pas avant et que Shahryar a fait apparaitre inconsciemment.
Il menace Tim qui veut donner Aubrée à ceux qui attaquent et prévient Aubrée qu'il lui faudrait agir, même si elle ne sera pas seule pour ça A ce stade là, Shahryar se demande sincèrement s'il est dans son propre rêve ou si ce n'est pas une illusion où plein de protagoniste ont été balancé, car c'est quand même bizarre
La Confrérie Noire
Aubrée de Sombregemme
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Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Grâce de Séverac et à la Confrérie Noire Mes autres visages: Rhapsodie & Octave
Finalement, ses paroles ont fait leur effet. Et d’un coup, elle les voit s’agiter, tous, prêts à l’aider, avec leurs mots et leurs gestes encourageants. Une jeune fille, une jolie Erebienne, suggère qu’il leur faut trouver la salle d’armes. La salle d’armes… Elle sait où elle est, Aubrée. Elle y passe du temps, tous les jours, à s’entraîner avec Lia. S’entraîner… Oui, elle est une assassin, maintenant. Elle a appris à manier les Lames, à jouer avec et à trancher les chairs. Elle ne devrait plus se laisser aller comme ça, redevenir une enfant sans défenses. Elle sait se battre, maintenant. Seulement, quand elle porte sa main à sa ceinture, elle est surprise de n’y trouver que du vide. Son poignard, habituellement dissimulé dans les plis de sa robe ou accroché à sa ceinture, n’est pas là. Ce n’est pas normal. Elle ne s’en sépare jamais.
Quand elle sent quelqu’un lui tapoter l’épaule, elle relève brusquement la tête, pour faire face à la jolie Erebienne de tout à l’heure, qui cherche à en savoir plus. Aubrée hoche la tête à sa première question. « Ces gens… Mon père, mes frères, mes cousins. Ils sont venus me chercher, parce que j’ai fui de la maison pour ne pas me marier, et… Je ne comprends pas, il était mort ! Il aurait dû être mort ! » Il aurait dû. Il l’était. Elle se rappelle bien de la nuit de sa mort. Elle se rappelle même, peu à peu, des rêves qui ont hanté les nuits suivantes, de son visage et…
Des rêves.
Et si, aujourd’hui, tout ça, n’était qu’une illusion ? Un cauchemar ?
Ça ferait sens. Sa mère, tous ces gens inconnus, dans la Tour Noire. Son père, vivant, à ses trousses. Mais tout cela semble réel, bien trop réel… Elle n’a pas le temps de penser davantage. Un coup sourd se fait entendre contre la porte, puis un autre. Il est là. Immédiatement, la panique revient. Même si tout cela n’était que dans son imagination… Il faut s’enfuir. Ou se battre. Mais pas discuter. Elle dévisage sans un mot la jeune femme qui a proposé cette idée stupide. Son père, discuter ? Quelle idée absurde. Par contre, elle tourne la tête d’un coup pour voir entre effroi et colère un pirate annoncer vouloir la livrer à son père. Mais surtout, parler d’elle comme s’il la connaissait, et de ses soi-disant actes. Et… l’Ecorcheuse ? D’où sort-il ce nom horrible ? Elle n’a pas le temps de répondre, qu’une ombre bondit sur l’odieux personnage pour lui plaquer un sabre sous le menton. Shahryar. Adepte de la Corde, qu’elle connaît de loin, mais qu’elle admire. Plus encore alors qu’il vient la défendre… Et l’encourager à se battre. Vraiment ? Doit-elle vraiment le faire ? Oui. Elle a déjà refusé cette possibilité par le passé. Mais peut-être qu’aujourd’hui, si elle le tue, elle sera tranquille. Pour de bon.
Elle ferme les yeux, inspire plusieurs grands coups pour calmer les battements de son cœur beaucoup trop rapides. Il faut qu’elle le fasse, avant qu’il ne défonce la porte et ne l’emmène – après quoi, il sera trop tard. Enfin décidée, elle avance plus ou moins calmement vers son Frère de la Nuit et le pirate, toujours captif. Lui jetant un regard froid de sa petite hauteur, elle pose résolument sa main sur celle de l’Erebien qui enserre le pommeau de l’arme, seule lame valable dans la salle. « Je… je te l’emprunte. » Lui faisant lâcher prise, elle recule de quelques pas, soupesant l’arme dans sa main. Elle n’a pas souvent manié le sabre, mais ça ne doit pas être bien différent de l’épée… On va dire. Finalement, elle s’avance aux côtés de sa mère, et pose sa main libre sur celle dont Grâce tient le tisonnier, en un geste de confiance. Il frappe toujours à la porte. Il l’appelle encore. Mais cette fois, Aubrée lui répond, bravement, elle aussi, par un cri. « Alban ! » Elle tente de maîtriser sa voix, mais elle faiblit sur la deuxième syllabe. Elle ne lui a pas adressé la parole depuis des mois. Et cette impression de parler à un mort est plus qu’étrange. Néanmoins, elle reprend. « Alban, c’est moi. C’est Aubrée. »
Les coups se sont arrêtés. Elle a l’impression qu’il écoute. Son cœur a reprit son rythme de course. Mais elle ne faiblit pas. Elle a une idée. Une idée affreuse, une idée monstrueuse. Mais qui pourrait lui sauver la vie. Alors elle oublie tout son bon sens, enserre sans crier gare le poignet de Grâce pour le retourner dans une clé de bras efficace pour l'empêcher d'utiliser son tisonnier, et lui plaquer le sabre contre son cou, comme Shahryar quelques instants avant. Doucement, elle lui glisse à l’oreille un petit « Désolée », avant de reprendre d’une voix plus forte, et voulue plus assurée. « J’ai... Grâce, ma mère, ta femme, avec moi. Ramène-la à Brumecor à ma place, et laisse-moi partir. Tu voulais la voir morte ; je te l’offre, en échange de ma liberté. » Elle est horrifiée, au fond, de prononcer ces paroles. Pourtant, elle s’efforce de n’en rien montrer. Bien sûr qu'elle ne veut pas lui donner sa mère. Mais autant essayer de se rendre la plus crédible possible, pour faire croire à son père qu’elle veut négocier et qu’elle serait prête à vendre sa mère, pour ensuite lui planter sa lame dans le cœur et s’assurer qu’il ne vivra plus jamais. Et puis… Peut-être qu’ils vont réfléchir, et que cette nouvelle inattendue les ralentira, qui sait ? Elle espère que Grâce comprendra ce qu’elle veut.
Et puis… Ce n’est qu’un rêve, n’est-ce pas ?
Spoiler:
J'ai essayé de faire court, j'ai pas trop réussi Aubrée essaie de se donner du courage, grâce à tous les copains, mais elle égorgerait bien Tim au passage Elle pique l’arme de Shahryar, mais au lieu de se jeter sur son père, elle prend sa mère en otage (pardon, pardon, pardon ) et commence à essayer de négocier avec le papa. Elle a plus ou moins compris qu’elle était en train de rêver, mais elle n’a pas encore saisi qu’elle n’est pas la seule rêveuse
La Noblesse
Gaëtane de la Volte
Messages : 1645 J'ai : 34 ans Je suis : Duchesse de Cibella, mage du Printemps (entrave), membre de l'Ordre du Jugement (responsable de la chancellerie de Cibella)
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : À son duché Cibella et Faërie, à Gustave et Lauriane de Faërie, à l'Ordre du Jugement Mes autres visages: /
Où es-tu ? Qui est là ? Depuis quand es-tu enceinte ? Ce ventre rond d’où sort-il au juste ?
Tu haussas les épaules comme si tout était normal, après tout pourquoi pas. A part ce bidou rebondit, tu étais normale dans tes plus beaux atours, avec une des plus belles parures, une couronne dans tes cheveux attachés et un châle de grande qualité aux finitions délicatement soignées sur tes épaules. Habituellement, tu n’aimais, vraisemblablement que toi, même comme ça rien n’avait changé, fidèle à toi-même tu t’aimais toujours autant. Une sorte de halo blanc masquée une partie de ta vision, c’était un peu flou autour de toi. Tu devais être fatiguée. Et pourtant… Certaines choses paraissaient étranges. Où était Éole ?
Prise par un mouvement de foule, tu suivis et entras dans une pièce. Le lieu t’était méconnu, tu haussas un sourcil quand un jeune homme assura que vous vous trouviez dans la Tour de la Confrérie Noire. Quelle drôle d’idée, que faisions-nous là ? Une jeune femme se mit à crier à l’aide, des gens voulaient l'emmener ? Tout était un peu incompréhensible pour toi, mais tu ne bougeas pas de ta place. Pourquoi l’aidait ? Qu’est-ce que cela allait t’apporter ? Tu étais un peu perdue au milieu de ce monde que tu ne connaissais pas, certains n’étaient clairement pas nobles et te retrouver dans une pièce enfermée avec des inconnus qui plus est issus du peuple… L’idée ne te séduisait pas.
Non, toi tu préférais aller voir Lauriane tranquillement, comme si de rien n’était, et faisant abstraction de la présence de Martial de Bellifère - et de ses questions absurdes - auprès de Sixtine d’Ibélène, la mauvaise graine avec les mauvaises herbes… Une autre sortie ? Ne savait-il pas lui qu’il y avait rarement “une autre sortie”, qu’”une autre sortie” c’était digne d’une utopie. Tu le regardais d’un regard méprisant, les hommes et particulièrement ceux de Bellifère étaient ignorants !
Des armes… Suggestion intéressante, tu réfléchissais déjà à ce que tu pourrais faire avec des armes justement… Tuer le duc de Bellifère ? Ou continuer le massacre de la famille royale d’Ibélène ? Très tentant comme option, cela méritait réflexion… Oui, tu n’avais pas bien compris qui étaient les véritables ennemis ici…? Pour toi, ils étaient déjà présents dans la pièce et non dehors ! Mais, tout était relatif et tu ne voyais aucune excuse valable pour te pousser à lever ton petit doigt pour aider quelqu’un que tu ne connaissais pas.
Ah ! Tiens ! Le pirate disait quelque chose de censé ! Tu étais séduite par sa proposition : leur donner Aubrée. Quelle bonne idée ! Tu approuvais totalement cette proposition, pourquoi subir le courroux de cette jeune fille ? Après tout, les assaillants n’en avaient que contre elle, autant la sacrifier et qu’on en parle plus !
« Votre Altesse. »
Tu rejoignis ton amie, même sans sa couronne et ses parures d’Impératrice tu la reconnaîtrais entre mille. Tu restas un moment auprès d’elle le temps de la voir briser le miroir et s’en faire une arme et d’écouter sa conversation avec Tim. Puis, une fois Lauriane éloignée, tu lançais :
« Moi, j’approuve ce que vous dites ! » chuchotas-tu à Tim. Certes, il avait tout d’un pirate et donc en d’autres circonstances, même pas tu t’en serais approchée, mais si Lauriane le faisait, tu pouvais le faire aussi surtout pour approuver de brillantes idées comme celle-là. Tu écoutais d’une oreille volage ce que la petite blonde - la dénommée Aubrée certainement racontait - une histoire familiale encore, tu roulais les yeux… Déjà agacée par la situation qu’il prenne les deux au moins le problème sera réglé… Ah la famille, quelle plaie !
« Qu’elle ouvre cette porte et qu’elle le tue ! Si elle l’a déjà fait. Qu’on en finisse. Je vois des guerriers parmi nous, aidez-la ! »
Au contraire d’Agnès, tu ne comptais pas passer par quatre chemins, soit tu donnais Aubrée (et sa mère) en pâture à cette famille qui la réclamait soit il fallait tuer ces assaillants bien trop bruyants, nul besoin de tergiverser pendant des heures ce n’était pas plus compliqué ! Ton regard glacial se posa sur les hommes du groupe : Octavius, Martial… et pourtant, une chose ne t’avait pas échappée c’était bien les femmes les plus féroces ici et prêtes à défendre la demoiselle, Lauriane et Grâce faisaient preuve de bien plus de courage que nul autre.
Spoiler:
719 mots - bonne petite dragonette. Gaëtane est enceinte peut-être de Denys ou Martial et, elle se voit encore plus importante qu'elle ne l'est actuellement : reine, diva, maîtresse du monde BREF tout ça quoi Elle se fou un peu de la situation puis rejoint Tim dans son idée de livrer Aubrée aux méchants Finalement, elle opte quand même pour le fight - enfin regarder les autres se battre plutôt, il ne faudrait pas qu'elle salisse sa belle robe
Les Voltigeurs
Mayeul de Vifesprit
Messages : 3250 J'ai : 32 ans Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Ibélène Mes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac
Il n'a plus que ça pour dormir : les drogues cielsombroises sont difficiles à se procurer à Svaljärd alors que les potions de sommeil ont envahi les étals des marchands. Il a besoin de sommeil, il le sait Mayeul, s'il ne veut pas s'écrouler. Peut-être que ce serait le plus simple pourtant : un vol de trop. Un pas mal calculé. Une chute de griffon, le sol, et l'oubli. A tout jamais. Il souffrirait, peut-être, mais pas longtemps. Pas autant que maintenant. Mais Nuage ne mérite pas cela, alors il boit cette potion Mayeul, pour oublier. Quelques heures de sommeil, quelques heures sans souffrir. C'est toujours ça de pris.
**
C'est étrange, ce réveil. Ce n'est pas sa chambre à Svaljärd, pas plus qu'un endroit qu'il reconnaît. Ce n'est pas la première fois que Mayeul se réveille sans savoir oùil est, mais c'est la première fois qu'ille fait en étant autant accompagné. Grâce, major ? Octavius, cadet ? "D'accooooord, quelque chose de ne va pas." Murmure Mayeul à personne en particulier, bien peu concerné par le remue-ménage qu'il entend. Il a besoin de faire le point, d'abord, parce que rien ne semble réel ? C'est pourtant une potion de sommeil qu'il a pris, alors, pourquoi est-ce qu'il a l'impression d'être drogué ? Sa main se porte à ses cheveux – plus courts, c'est étrange aussi – mais le tatouage sur son poignet lui fait ouvrir de grands yeux. Que… qu'est-ce qu'il se passe ?
Personne n'est perturbé, visiblement, alors que chacun y va de son commentaire sur les fous qui frappent à la porte en réclamant une certaine Aubrée. Des voix s'élèvent pour livrer la jeune femme, pour faire quelque chose, mais quelqu'un est-il seulement conscient que quelque chose cloche ? Une illusion ? Ca n'a strictement aucun sens. Un rêve ? Mais pourquoi rêverait-il de ces gens qu'il ne connaît pas ? Les drogues ? Ce serait vraiment le trip le plus étrange de sa vie. Même l'idée que le cours du temps ait été altéré ne fonctionne pas, bien trop incohérent. Il s'examine rapidement le Voltigeur. Voltigeur, oui pas major. Voltigeur de Sombreciel. Avec des tatouages erebiens sur les deux poignets et l'avant-bras, auquel il ne comprend pas grand-chose. Visiblement, même dans cette vie ? Rêve ? Là, il n'a pas pris l'option "décryptage de symboles d'Erebor." Bon. Pas grave.
Renonçant à comprendre, parce que de toute façon aucune explication ne semble être la bonne, Mayeul s'intéresse un peu à ce qu'il se passe autour de lui. Aubrée, qui ressemble drôlement à Grâce, en train d'essayer de livrer ladite Grâce à ses tourmenteurs ? Sans la moindre considération pour sa propre vie – ça au moins, cela ne semble pas avoir changé. Ou si ? Est-ce qu'il a réellement une autre vie à se rappeler ? Tout paraît tellement normal ici ! - Mayeul se porte au-devant de Grâce et de sa fille, qui la menace avec un sabre. Il ne peut rien faire sans risquer de blesser son amie pourtant alors, il songe à la solution la plus simple.
Mayeul met la main sur la poignée de la porte, appuyant fermement. Si celle-ci s'ouvre sans difficulté, Aubrée sera bien forcée de confronter son père ! Et si cela ne fonctionne pas, il n'a pas l'intention de laisser qui que ce soit emmener Grâce, de toute façon. "Et voilà, problème résolu !" Lance-t-il avec arrogance. Après tout, ils n'allaient pas tergiverser pendant mille ans !
Spoiler:
606 mots, Mayeul ne comprend absolument rien à rien, si ce n'est que rien n'a de sens. Il s'est laissé entraîner, ne comprend pas davantage mais décide d'ouvrir CETTE FOUTUE PORTE, histoire de mettre tout le monde d'accord. Personne n'a précisé qu'elle était verrouillée, après tout.
Il a son apparence habituelle, les cheveux un peu plus court peut-être, les yeux moins tristes. Vêtu de l'uniforme du Vol d'Euphoria, il a également deux tatouages, sur le poignet gauche et l'avant-bras droit. Il ne comprend par réellement leur symbolique, mais il a du la comprendre en se les faisait faire; Espérons.
Assise à son bureau, elle cligne des yeux à plusieurs reprises, perplexe. Elle reconnaît bien ce lieu de la Tour Noire, où elle examine les rapports, apporte son aide à Lia pour que tout marche comme sur une vivenef à roulettes. La pièce est exactement la même, les meubles à la même place, les torches allumées, et pourtant... quelque chose ne va pas. La dernière chose dont elle se souvient, c'est de s'être profondément endormie dans son lit, et elle ne se rappelle pas s'être réveillée pour se rendre là. Que se passe-t-il ?
Des cris l'interpellent. Des cris... au coeur de la tour de la Confrérie Noire ? D'ordinaire, les assassins les provoquent ailleurs, bien loin d'ici. Victorine se lève, droite et digne, dans des vêtements qui n'ont rien de ceux qu'elle porte d'habitude. Les touches de fourrure ici et là indiquent leur provenance kyréenne et le symbole sur le cuir n'est-il pas celui des farouches guerrières de ce duché glacé ? Elle fronce les sourcils, toujours aussi perplexe. L'idée d'appartenir à cette élite guerrière ne lui déplaît pas ; elles ont la chance, après tout, de ne pas naître dans un duché où les femmes se font enlever pour pondre des enfants comme seul but de leur existence.
Aubrée. Le prénom lui parvient, parmi les voix qui résonnent dans la tour. La petite apprentie de son Écoutante est-elle en danger ? L'Adepte pose les yeux sur son bureau pour y récupérer un long poignard à la lame acérée – n'était-ce pas une plume, posée là, quelques instants plus tôt ? Elle ne se questionne pas et avance d'un pas décidé en direction des voix entendues plus tôt. Sur son chemin, elle croise son homologue de la Corde, aux vêtements chatoyants dégoulinant du sang de ses victimes – une vision qui ne dénote pas pour l'assassin. Elle lui adresse un signe de tête de connivence, elle jette un regard curieux à l'Erebienne qui l'accompagne mais c'est sans un mot qu'elle le suit à travers une porte qui n'existait pas auparavant.
Ils arrivent sur les mots stupides d'un pirate tout en muscle mais sans cervelle. Tandis que Shahryar s'occupe de son cas, Victorine reste en retrait et observe la pièce. Si elle reconnaît quelques visages et les atours des nobles, elle ne peut s'empêcher de sentir que quelque chose semble différent. La salle dans laquelle ils se trouvent n'est habituellement pas fermée, ne se présente pas ainsi. Toute à son observation, elle ne perd pas une miette de ce qu'il se passe dans la pièce, ni les paroles des uns, ni les gestes d'Aubrée qui la surprennent. À ses côtés, beaucoup veulent se battre, très bien. Elle ne comprend toujours pas ce qu'ils font là, tous, mais elle comprend que ce monde-là n'est pas réel. Et puisqu'ils veulent combattre la menace... Le regard de Victorine s'attarde sur la table où sont disposés des objets du quotidien, inutiles. À peine cligne-t-elle des yeux que, peu à peu, épées et dagues s'alignent les une à côté des autres, dans un ordre parfait. Au même moment, un Voltigeur ouvre la porte. « Et voilà, problème résolu ! » Imbécile.
Tenant toujours son poignard d'une main, Victorine s'empare d'une épée courte et s'avance jusqu'à la porte ouverte où apparaissent des hommes au visage déformé par la rage. Elle pare le coup de l'un d'eux, tranche sa gorge d'un geste net et précis. D'autres arrivent, suivis de près par celui qui hante les rêves de la jeune apprentie. Une trappe apparaît alors sous les pieds des premiers assaillants, qui chutent sur plusieurs mètres avant d'atterrir sur des piques acérées. Profitant que les autres doivent contourner l'obstacle, Victorine se tourne vers Aubrée. « Nous ne négocions pas, avec ceux qui nous veulent du mal. Nous les éliminons. » Qu'elle lâche donc sa mère, elle leur sera utile, elle qui est bonne combattante. Qu'elle tue jusqu'au dernier ceux qui sont venus lui faire du mal. Elle n'est pas seule, dans ce combat. Victorine jette un bref regard à Shahryar ; les assassins ne laisseront pas tomber l'un d'entre eux.
Spoiler:
725 mots. Victorine s'éveille ailleurs dans la tour. Tout lui semble bizarre, une de ses plumes devient un poignard. Elle retrouve Shahryar en se dirigeant vers les voix qu'ils entendent dans la tour.
Dans la pièce, elle reste d'abord en retrait et quand certains parlent de se battre, elle parvient à faire apparaître des armes sur la table. Quand Mayeul ouvre la porte, une trappe se matérialise sous les pieds des premiers qui arrivent et les autres doivent perdre du temps à la contourner Elle incite Aubrée à se battre
Son apparence n'a pas beaucoup changé, si ce n'est qu'elle porte des vêtements kyréens, possiblement de skjaldmö (merci Lau pour l'idée !), et une jolie couronne de tresses sur la tête . Elle n'est donc pas née en Bellifère et n'a pas dû fuir un enlèvement destiné à lui faire pondre des gamins (coucou Octavius ).
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Messages : 937 J'ai : 34 ans Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.
Assis sur son lit dans l'obscurité, Aaron fixe une petite fiole posée sur sa table de chevet. Il hésite ; elle est la clé d'un sommeil profond, mais il n'aurait jamais pensé en arriver là. Il n'est pas de ceux qui contournent les difficultés, mais pourtant, comme il a envie de la boire d'un trait. Il ne dort plus, le chevaucheur, et passe des heures éveillé. Quand ses insomnies le laissent enfin tranquille, ses quelques heures de sommeil sont plus qu'agitées ; bercées par d'étranges cauchemar. Encore et toujours cette soirée à l'Académie, ces mâtins immenses et sanguinaires. Il n'y a qu'eux. Alors, saisissant la fiole, Aaron la déboucha d'un geste rapide, et l'avala d'un trait.
***
Des murs de pierre sombres et froid l'entourent tandis qu'il se retrouve sans savoir comment dans une petite pièce emplie d'autres personnes. Aucune fenêtre, une seule porte, et des cris au travers. Que diable fait-il ici ? Aaron ne se rappelle de rien depuis cette énième nuit d'insomnie. Comment est-il arrivé ici ? Et qui sont tous ces gens ? Peu importe, il se sent frais pour la première fois depuis bien longtemps. Aucun tremblements, aucune douleurs, pas même un peu de fatigue. Peu importe le temps qui s'est écoulé, le chevaucheur était soulagé de se retrouver enfin en si bonne condition physique après des mois de handicap et de souffrance.
Autour de lui, les gens parlent et s'exclament, tandis que des voix appellent encore. Aubrée, Aubrée, Aubrée. Il ne sait pas qui elle est, mais bientôt elle se dévoile d'elle-même, suppliant qu'on l'aide. Et tandis que différentes voix s'élèvent, l'aîné des Sombreval aperçoit Maelys ainsi que quelques visages connus, sans savoir ce qu'ils font ici. Et tandis qu'Aubrée explique ce que lui veulent les brutes qui tapent à la porte, un étrange sentiment parcourt Aaron. Il a la fugace impression de partager avec la jeune femme le désir d'un avenir différent de celui que souhaitent son père, sans savoir d'où cela lui vient. Lui n'a pas ce soucis, c'est à Duncan que reviennent les droits d'hériter. Chassant ces étranges sentiments, Aaron reposa son regard sur le petit groupe.
Aubrée a soudainement surpris tout un chacun en prenant ce qui semble - au vu de ses paroles - être sa mère en otage, tandis qu'un jeune homme a finalement ouvert la porte. « Et voilà, problème résolu ! » Il n'a pas tort, au fond. S'il n'a pas pour habitude de se battre sans en connaître l'exacte raison, Aaron se sent impatient de sentir à nouveau ses muscles lui obéir parfaitement, sans défaut. Il s'approche de la porte tandis qu'une autre voix féminine s'élève : « Nous ne négocions pas, avec ceux qui nous veulent du mal. Nous les éliminons. » Cette fois-ci, le chevaucheur n'est pas tout à fait d'accord, mais la jeune femme n'attendait de toute manière par son approbation. « Allons-y, dans ce cas. » Il ne se jette pas aveuglément sur le premier venu, mais attend de voir. Devant ses bras et ses épaules musclés - qui laissent deviner qu'il est un guerrier aguerri - le premier homme qui s'était élancé sur lui hésite devant l'absence de geste offensif de la part d'Aaron. Ce n'est pas le cas de celui qui suit, qui s'élance dans un geste brusque. Après quelques échanges, Aaron parvînt sans trop de difficulté à envoyer un violent coup de poing au niveau de l'abdomen de son rival, le mettant hors d'état de nuire. Quel bonheur de se sentir à nouveau en pleine possession de ses moyens ! Qu'il vienne, le prochain.
Spoiler:
Aaron n'a pas conscience qu'il s'agit d'un rêve. Il reconnaît quelques personnes et tente de comprendre brièvement la situation. Il n'entends pas les premiers échanges, trop occupé à réaliser qu'il n'y a plus de traces des séquelles de l'épidémie, et qu'il est en parfaite santé. Il se rend ensuite non loin de la porte pour aider Victorine à repousser les cousins qui s'avancent vers eux.
Dans son rêve, Aaron est en parfaite condition physique, plus carré qu'il ne l'est réellement, et surtout bien moins maigre qu'il l'est actuellement à cause de séquelles de l'épidémie. De plus, il n'est pas l'héritier de Sombreval puisque c'est à Duncan - plus âgé - que revient le rôle de succéder à son père.
Dernière édition par Aaron de Sombreval le Sam 16 Déc 2017 - 19:53, édité 2 fois
Tout ce défilement de personnes laissa Lauriane pantoise. Elle avait suivi avec intérêt l’arrivée de cet homme dont l’aura sombre n’échappa pas à ses yeux observateurs… Qui pouvait-il bien être ? Un autre ibéen si elle considérait sa peau mat d’Erébien. N’y avait-il donc que des ibéens ? Elle n’eut guère le temps d’y réfléchir plus en avant. La dénommée Aubrée semblait méditer ses paroles. Et elle-même s’était juste un peu écartée, apparemment juste suffisamment pour que quelque chose ne l’attrape si vivement que son visage s’écarquilla de surprise. Son corps se mue en une danse bien singulière pour rester en équilibre afin de contrebalancer la personne qui avait décidé de se retenir de tomber grâce à elle.
Ni une, ni deux, son regard captura immédiatement la silhouette de celle qui s’était raccrochée à elle, la princesse d’Ibélène, qu’elle avait entraperçue tout à l’heure. [Développement spécial Sixtine] Une horreur mesurée mais bien présente peignit son visage lorsque, le détournant d’un coup vers l’entrée, elle constata qu’un imbécile avait décidé de tous les prendre au dépourvu. L’envie de s’époumoner contre l’importun aurait pu être très vive si la situation n’était brutalement devenue critique. Le flot d’assaillants, d’abord ralenti par ceux qui étaient juste devant la porte, commença à s’évider dans le reste de la pièce. Et Lauriane n’était pas si loin de cette fameuse entrée. D’un geste sec, elle repoussa loin d’elle la princesse d’Ibélène.
- Ne restez pas là ! Allez-vous mettre à l’abri.
Son ordre avait été clair, concis, et dénué des sarcasmes et de la vilénie précédents dont elles avaient pu faire preuve. Cette princesse ne savait certainement pas se battre, sa place n’était pas là. Se retournant, ses orbes bleutées s’écarquillèrent, Lauriane eut tout juste le temps d’éviter une courte lame d’un de leurs ennemis, son corps s’arquant brutalement en arrière. Le coup suivant ne tarda pas mais la surprise passée, la jeune femme fit une embardée sur le côté qui lui permit de se repositionner et de lacérer par la même occasion la main de l’imprudent. Ne laissant pas le temps à la surprise ou la douleur de s’installer chez lui, sa jambe s’arqua pour cogner le creux du genou de l'homme. La douleur et l’instabilité cette fois suffisante, son autre main, qui tenait fermement le tranchant fragment brisé, en profita pour sectionner la gorge de l'assaillant.
Ne prenant pas le temps de vérifier ce qui se produisait autour d’elle – la dénommée Aubrée d’ailleurs complètement éjectée de son esprit – Lauriane chercha avec rapidité Gaëtane, qu’elle avait aperçu tout à l’heure, sans vraiment l’avoir pleinement réalisée. Après tout, Gaëtane, enceinte, il y avait de quoi se leurrer un instant sur le bienfondé de la vision ? Sans fausse méchanceté pour sa duchesse, elle était certaine que cette dernière n’était pas enceinte la dernière fois qu’elles s’étaient parlées. Son esprit l’avait donc légèrement occultée mais, à cet instant, où tous ses agresseurs se mêlaient à la population – certainement pour laisser le temps au fameux père de faire son bon office – le risque qu’elle soit blessée s’était imposé. En tant qu'impératrice et amie, ses priorités venaient de brutalement changer. Non loin, elle la repéra en quelques secondes.
- Duchesse !
Lauriane l’avait rejointe en quelques enjambées, faisant fi de l’agitation, et juste à temps pour parer la lame d’un autre assaillant bien énervé qui se jetait vers eux et qui, dans son élan emporté, lui donna tout le loisir de cette fois bloquer à main nu son bras pour le tordre dans son dos. Les coupants morceaux de miroir abandonnés au sol dans son geste, elle récupéra la lame de son ennemi et trancha sa gorge sans plus de cérémonie.
- Vous n’avez rien ? vérifia-t-elle auprès de sa duchesse. Elle-même était passablement essoufflée, et son état un peu pitoyable, reconnaissons-le, mais le port de son visage restait droit et déterminé, comme son regard où une certaine colère fleurerait à l’égard de celui qui avait déclenché sans crier gare cette situation.
Résumé :
662 mots
Lauriane, qui a été rejointe par la princesse d'Ibélène, pousse Sixtine quand les assaillants débarquent et lui dit d'aller se mettre à l'abri. Puis, elle rejoint Gaëtane pour la protéger
Où était-il ? Etait-il en train de réver ? Non. Tout cela était beaucoup trop réel. Mais comment était-il arriv.é là ? Cela ne ressemblait pas à l’Audacia, ni même à aucune des auberges où il avait dormi à Lorgol, ni même au foyer de sa famille, en Lagrance. Ross cligna des yeux, et regarda autour de lui. Il ne reconnaissait pas l’endroit. Les visages des personnes autour de lui, en revanche, c’était une autre histoire. Certains étaient connus. Sixtine d’Ibelène, dont il avait vu le portrait une fois ou deux, ou encore Lauriane de Faërie. Que de célébrités par ici ! Le jeune pirate observait les personnes à ses côtés, notant dans beaucoup d’entre eux la noblesse dans leurs gestes, dans leur manière de s’exprimer. Puis il repéra Tim. Le petit mais brave Tim. Ross se leva et le rejoignit, tapant doucement sur son épaule pour signaler sa présence. Tim parlait à l’impératrice de Faërie, qui venait de demander où est-ce qu’ils se trouvaient tous, exactement. C’est vrai qu’ils étaient un paquet de monde, dans cet endroit plutôt…. Lugubre. Son collègue pirate, l’air parfaitement serein, comme si tout cela était absolument normal, disait donc qu’ils se trouvaient dans la tour de la Confrérie Noire. La quoi ? La Confrérie Noire ? C’est une plaisanterie ? Elliott, stupéfait, demanda :
« - Mais qu’est ce que je fais là ? Je n’ai rien à faire ici ! "
Puis il y eu cette voix. Cette voix glaçante, sortie des ombres. Elle hurlait le prénom d’une jeune fille. Une certaine Aubrée. Ross tourna la tête dans la direction de l’intéressée, qu’il reconnu par sa réaction. Puis il entendit les voix des autres. Beaucoup de monde, qui parlaient en même temps, qui paniquaient, essayaient de trouver des solutions. Entre Tim qui se trouvait beau, une jeune femme qui ne voulait pas salir la moquette, et ces espèces de bourrins sur pattes qui voulaient se battre contre il ne savait pas quoi, Elliott se sentait complètement perdu. Les cris se rapprochaient. Il avait envie de sortir son violon, et de caresser son doux bois verni. Seul son violon pourrait lui apporter un semblant de réconfort. Mais il n’avait pas le temps de jouer, même si un petit air mélancolique irait très bien avec la situation. Elliott soupira, ne sachant que faire. Les autres semblaient prendre la situation en main, autant en rester le spectateur pour le moment. La dénommée Aubrée devenait complètement folle, littéralement, tandis qu’un autre ouvrait grand la porte qui les séparaient des cris. Mais quelle bande de malades. Ils ne pouvaient pas laisser les choses comme elles étaient ? Ross recula, cherchant son sabre à sa ceinture. Il lâcha un petit râle de dépit quand il s’aperçu qu’elle ne s’y trouvait pas. Son violon non plus, n’était pas sur lui. Encore plus triste, les ennemis seraient bientôt sur eux.Bah, les bourrins iraient bientôt s’élancer au combat, et c’est avec plaisir qu’il les y laissa. Il pouvait, en revanche, se montrer utile. Il alla vers une des jeunes femmes, l’attrapa par le bras, et suivi Lauriane de Faërie qui conduisait déjà la Duchesse d’Ibelène à l’abri. Quand ils furent assez éloignés, il se tourna vers elle et demanda :
« - Vous allez bien ? Désolé de m’être montré si brusque, mais je ne tenais pas à voir ces... Choses vous découper en morceaux. »
Résumé:
574 mots, Elliott est un peu perdu dans cet endroit qu'il ne connaît pas, et avec tous ces gens. Il pense que certains ont vraiment un problème et, quand les soldats débarquent, il attrape une femme (n'importe qui) pour la conduire à l'abri
La Cour des Miracles
Tyr Parle-d'Or
Messages : 813 J'ai : 42 ans Je suis : Second des Ombres
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : La Cour des Miracles Mes autres visages: Maelys Aigrépine, Liam d'Outrevent
J’avais dû trop boire, la veille. Je me demandais quel vin lagran pouvait avoir un effet pareil… A moins que l’on avait glissé quelques drogues pour m’assommer proprement ? C’était bien plus préoccupant que la situation actuelle, à mes yeux. Impossible de savoir comment j’avais pu me retrouver ici même, en proie à une torpeur étrange… Ne me dites pas que l’Ordre avait encore joué avec le cours du temps ! C’était pourtant l’explication la plus crédible qui me venait en tête, à voir cet étrange regroupement formé de nobles des deux camps, de voleurs voir d’assassins, et de guerriers, voltigeurs ou chevaucheurs à en juger les tenues de certains.
Je cille, à contenir mon étonnement croissant. Je n’aime guère les situations qui m’échappent, encore plus quand elles manquent cruellement de cohérence. Ce sont les pires conditions pour échafauder des plans. Je n’avais aucune explication, ni même la moindre supposition à faire, pour justifier cet étonnant rassemblement dans une des tours de Lorgol, mais laquelle ? Le manque de logique me décontenance, mais pas assez pour perdre de vue le principal. A en croire l’homme qui tambourinait à la porte, et les bruits extérieurs qui confirmaient qu’il n’était pas venu seul, je me retrouvais au mauvais endroit au mauvais moment… Par où m’échapper ? Comme pour tout voleur, ma priorité première était de trouver une porte de sortie avant même de songer à la suite des événements. Je fronce les sourcils, à repérer un Erébien qui vient visiblement d’ailleurs. Intéressant.
Je n’ai pas le temps de me soucier de par où il est venu, car déjà la porte s’ouvre pour laisser entrer les envahisseurs. « Très malin, le Voltigeur. » Je suis ironique, bien sûr. De toute évidence, ils sont venus réclamer une certaine Aubrée – ou sa mère – il m’était un peu difficile de suivre. « Et si on discutait ? …Non ? Allons bon ! » Ils sortent déjà leurs armes du fourreau, et les uns les autres s’organisent aussitôt pour protéger leurs proches. Toute négociation semblait inutile maintenant. Je n’avais pas la moindre compassion pour cette femme-fillette qui réclamait qu’on l’aide, en prenant en otage sa propre mère, pour pouvoir se sortir de ce bourbier. J’avais surtout envie moi-même de trouver une échappatoire à cette illusion tordue. « Nous devrions peut-être nous occuper rapidement du cœur même du problème… » Couper la tête, et ils s’enfuiront. Enfin… Je l’espérais.
Heureusement, certains avait l’esprit pratique. « Je crois que cet Erébien vient d’une autre entrée ignorée. » Je le désigne du menton, au Duc de Bellifère. S’il pouvait emmener tout son petit cortège noble sur cette piste pour me faire de l’espace… Et une avant-garde bienvenue pour vérifier la dite entrée. Ce serait appréciable, merci bien. En attendant, je repère principalement les personnes sur qui je pourrais compter. Mélodie, bien entendu, toujours présente dans les situations les plus foireuses. Octavius, étonnement, la jeune recrue pour le moins détonante mais dont la réputation de champion m’était plus connue même que son statut au sein de la Cour des Miracles. Je l’aide prestement à récupérer une des tentures, pour la faire voler sur nos ennemis qui s’engouffrent dans la tour. Là, il ne restait plus qu’à les cueillir d’une lame pendant qu’ils se débattent pour s’en extraire ! Ou fuir… Parce que les armes manquent cruellement. Par Isil, où est la dague toujours camouflée dans mes vêtements ? Je me stoppe net, à constater les dits vêtements. Ce sont bien ceux, souples, d’un voleur, et si bien ajustés qu’ils devaient être cousus par Liselotte elle-même… Mais c’était ce masque qui m’interpellait le plus. Passer mes doigts dessus me suffit à comprendre que ce n’était pas n’importe quel masque. Avais-je vraiment osé voler le Fils des Ombres lui-même, lui ôter sa relique la plus précieuse ? J’émis un rire proche d’un hoquet, et me promis de chercher la signification de tout ceci plus tard. En attendant, la fameuse arme que je recherchais se trouvait maintenant juste sous mon nez.
Je m’empresse de me saisir d’une lame sur la table, me fichant bien de comprendre leur provenance, pour embrocher le premier guerrier qui s’extrait de sous la tenture pour foncer dans ma direction. Je la retire de son corps encore chaud, et esquisse un pas sur le côté pour le laisser retomber au sol. Je reste à hauteur de la table, pour lancer quelques armes vers quelques grands gaillards qui sauraient probablement s’en servir, avant de la retourner sur le côté pour ralentir l’avancée de nos opposants. Avec un peu de chance, cette pièce compte assez de justiciers pour que d’autres prennent les devants à ma place.
Spoiler:
782 mots. Etant donné l’urgence, Tyr s’inquiète peu des circonstances et va au plus pratique. Il conseille de tuer le leader, maintenant qu’ils sont obligés de se battre, puis désigne une autre sortie à Martial et son groupe, avant d’aider Octavius à lancer une tenture pour ralentir leurs ennemis. Il s’empare enfin d’une lame apparue grâce à Victorine pour tuer un de leurs opposants qui se rue vers lui, et en envoie ensuite aux quelques grands gaillards qu’il repère tout proche (entendre par là Octavius, Aaron, Martial et Tim), avant de retourner la table pour les freiner de nouveau dans leur avancée.
Tyr est plus jeune de presque une dizaine d’années, même si ce n’est pas visiblement sous sa tenue souple et grise de parfait voleur. Il se dissimule sous une ample cape et surtout sous le masque du Fils des Ombres lui-même, deux yeux bleus cerclés de rouge seulement visibles.